Une délégation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition s’est rendue lundi à Accra pour un tête-à tête avec le Facilitateur de la crise togolaise, Nana Akufo-Addo. L’opposition togolaise n’apprécie le fait que le dialogue s’éternise et que le pouvoir de Faure Gnassingbé se sert du communiqué des premières séances pour empêcher les manifestations de rue. A Accra, l’opposition togolaise et le président ghanéen discuteront de la reprise des manifestations et de la relance du dialogue inter-togolais.
C’est à sa demande que la coalition de l’opposition se rend à chez Nana Akufo-Addo. La délégation est composée de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice du CAP 2015, Chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre, Dr Sama du PNP, Me Yawovi Madji Agboyibor du CAR, Nathaniel Olympio du PT, Prof Komi Wolou du PSR et Nicodème Habia des Démocrates.
Les sept (7), représentants de l’opposition évalueront avec le Président ghanéen la mise en œuvre des recommandations issues des discussions du 3è round du dialogue inter-togolais.
Notamment, la suspension des manifestations publiques pendant le dialogue et l’arrêt du processus électoral.
La coalition saisira aussi l’occasion pour informer le Facilitateur de son désir de reprendre les manifestations publiques à partir du mercredi 11 avril.
« Nous allons dire au facilitateur que nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement semble interpréter un engagement moral que nous avons pris de suspendre les manifestations comme une interdiction de manifester », vient de déclarer Mme Adjamagbo Johnson, sur une radio de la place.
Dans le même temps, l’opposition fera comprendre à M. Akufo-Addo qu’il perd patience face à ce dialogue qui, prévu pour dix (10) prend au tant de temps.
Les deux parties réfléchiront ainsi à la date de la reprise du dialogue inter-togolais pour une décrispation imminente de la crise.
« Ce n’est pas parce que nous avons eu la bonne volonté d’accepter le principe du dialogue qu’il faut utiliser ce dialogue contre le peuple et faire tomber la mobilisation à travers laquelle le peuple veut changer ce régime », avait précisé Mme Adjamagbo-Johnson.
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