Au Togo, il n’est pas rare de voir des individus sortir en plein jour leur pistolet et déverser le trop-plein sur les trottoirs des routes principales. C’est devenu des lieux appropriés pour tous ceux qui ressentent le besoin de se soulager. Sous les yeux des passants. Malgré les sensibilisations, le phénomène continue de plus belle.
Lomé « la belle » a perdu depuis fort longtemps cette carte postale tant vantée. Pendant que les mairies nouvellement installées tentent tant bien que mal de redonner à la capitale son lustre d’antan, des citoyens, par les mauvaises habitudes, mettent à mal les efforts des autorités communales. Même si la plupart des municipalités peinent à instaurer une véritable politique de salubrité.
L’exemple le plus frappant est celui du Boulevard du Mono au niveau de Oando au grand marché de Lomé, peu avant la passerelle nouvellement construite. L’un des plus grandes, sinon la plus grande artère de Lomé. Il est quasi impossible d’emprunter cette voie du côté du grand marché, à pied ou à moto, sans se boucher instinctivement les narines. Tant il s’y dégage une odeur putride et insupportable.
Pour cause, des individus, notamment des commerçants étrangers comme locaux, ont transformé les trottoirs de ce boulevard en un vaste urinoir à ciel ouvert. Nul ne sait combien de litres d’urine sont déversés chaque jour à cet endroit. Le lieu ne donne pas envie d’y demeurer longtemps. L’atmosphère y est irrespirable.
C’est scandaleux de voir des commerçants s’adonner à cette pratique alors que de nombreux étrangers transitent à longueur de journée vers le Bénin ou le Ghana. Ces commerçants n’y éprouvent aucune gêne. Pour eux, c’est tout à fait normal d’uriner sur les trottoirs de l’une des voies plus animées de la ville.
On peut déplorer le fait que des urinoirs ne soient pas aménagés le long des voies. Cependant, sur le boulevard du Mono, le lieu dont il est question ici, des toilettes et des urinoirs sont installés à côté pour les commerçants du grand marché. Et ces toilettes ne leur servent que lorsqu’ils éprouvent le besoin d’aller aux toilettes ou de se doucher, puisque les urinoirs sont payants.
La mairie du Golfe 4 a un énorme travail à faire pour dissuader les auteurs de ces actes inciviques, vu que la sensibilisation a du mal à donner des résultats. Si on est arrivé à faire accepter l’interdiction de faire ses besoins sur la plage, réussir à faire comprendre aux riverains et commerçants que les trottoirs ne sont pas des urinoirs ne devrait pas se révéler mission impossible.
Avec Liberté
Source : Togoweb.net