Si la devanture du ministère ou du ministre de la Santé était similaire à celle du Centre médico-social d’Agoè, certainement qu’il y a belle lurette que des dispositions auraient été prises pour assainir l’entrée et les alentours dudit ministère.
Depuis des années, qu’il pleuve ou pas, les visiteurs et autres patients qui se rendent au Centre médico-social (CMS) dAgoè pour des soins sont obligés d’enjamber des flaques d’eau intarissables. Lorsqu’on contourne la clôture, on peine à réaliser que c’est la clôture d’un centre de santé. L’odeur putride et la couleur de l’eau de la rigole passant devant le centre reflètent le degré d’abandon de ce centre qui, pourtant, générerait parmi tous les centres de santé, de réelles recettes pour l’Etat. Mais alors, pourquoi cet abandon ? Que reproche-t-on aux populations d’Agoè pour qu’elles soient condamnées à toujours enjamber une rigole jamais curée.
Dans la capitale du Togo, il existe pourtant une structure, l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (ANASAP). Il y a quelques mois, une opération d’envergure destinée à curer les caniveaux s’est déroulée dans la capitale togolaise. Mais c’est à croire que le quartier Agoè en général et les environs du CMS ne sont pas concernés.
Au CMS, les patients y vont pour recevoir des soins, pas pour contracter des maladies nosocomiales. Dans ce centre, des patients passent la nuit. Or, qui dit insalubrité et eaux stagnantes, dit paludisme. S’il existe un projet qui oblige l’Etat à fermer les yeux sur le manque d’assainissement autour du CMS d’Agoè, c’est l’occasion de l’expliquer aux citoyens afin qu’ils prennent leur mal en patience. Mais dans le cas contraire, il devient urgent que des mesures de correction soient prises pour donner au CMS d’Agoè l’image qui revient à un centre de santé.
Godson K.
Source : Liberté N°3205 du Vendredi 07 Août 2020
Source : 27Avril.com