Togo: ce que les politiques ont demandé à Dieu pour la nouvelle année

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Bien avant le discours du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, les responsables des partis de l’opposition ont présenté eux aussi leurs vœux au peuple togolais.

Plusieurs responsables de partis dont Tikpi Atchadam du PNP, Jean Pierre Fabre de l’ANC Dodji Apévon des FDR et Agbéyomé Kodjo de OBUTS pour ne citer que ceux-là se sont faits entendre. Pour Tipki Atchadam, l’instigateur de la crise politique qui a pris en otage le Togo depuis le 19 août 2017, l’alternance est l’ultime objectif.

Il espère alors que cet objectif soit atteint en 2018. « L’alternance qui est notre ultime objectif nous ne l’avons pas obtenue pour l’instant. Mais le fait d’avoir rempli la condition relative à l’éveil de la conscience nationale place l’alternance à notre portée. Ce n’est qu’une question de temps », martèle-t-il. Très certain de son coup, il précise qu’elle n’est recherchée contre personne, pas même contre le président Faure.

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Tikpi Atchadam s’inscrit alors dans la logique de faire partir Faure en 2018, le dialogue n’est plus sa préoccupation. Pour sa part, le Chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre semble être plus souple dans ses propos. Il se montre ouvert au dialogue mais il tient toujours à ses préalables. « L’heure est à la préparation de discussions politiques sérieuses et crédibles, visant  une réelle sortie de crise et non à des déclarations intempestives et provocatrices dans les médias.

A cet égard, nous attendons tous l’achèvement des mesures d’apaisement, notamment, la libération des personnes injustement détenues dans la sordide affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara, pour démarrer les travaux préparatoires des discussions politiques annoncées. L’heure est à la réflexion pour opérer le sursaut patriotique qui sortira le Togo de l’ornière», soutient-il.

L’ex président du CAR et désormais préside des FDR, parti membre de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition a aussi parlé à la nation. Il accuse le pouvoir en place d’être à la base des  violences qui ont émaillé les manifestations politiques ces derniers mois, toujours fidèle à ses interventions ponctuées de  références bibliques, il invite le peuple à « surmonter le mal par le bien ».

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« Je garde la foi que Dieu, qui demeure juste dans ses jugements, exécutera certainement en cette année 2018 son glorieux plan pour le Togo en rendant possibles nos profondes aspirations qui baliseront le chemin pour la paix et la concorde dans notre pays.  Qu’il donne à chacun de nous la sagesse et l’humilité afin que nos propos et nos comportements militent en faveur de la réalisation du bien commun. C’est ainsi que nous allons recréer l’espoir», souhaite-t-il pour 2018.

Au lieu de formuler de simples vœux, le président de OBUTS a jugé bon faire sa proposition pour une sortie de crise. Selon lui, c’est une meilleure gouvernance, une saine répartition des richesses nationales et une lutte pugnace contre la corruption et le détournement des deniers publics qui pourront constituer une thérapie par excellence pour l’apaisement des cœurs et le retour de la confiance.

« Les valeurs multimillénaires universellement partagées, de justice, d’intégrité, de dévouement, d’humilité, de souci de l’autre, d’amour, de partage, de pardon et de solidarité, doivent être au cœur de la vision d’ensemble qui doit structurer notre nouveau contrat social, afin de réactiver le moteur du génie inventif et créatif et du vivre-ensemble pacifique qui ont toujours singularisé le Togo dans notre sous-région », précise-t-il.

A entendre chaque responsable de parti, même ceux figurant dans la coalition de l’opposition, on se rend compte que malgré leur aspiration commune à l’alternance, chaque président de parti a des vœux particuliers pour le Togo.

Source : www.togoweb.net