Décidemment, certains partis de l’opposition ne veulent pas apprendre de leurs erreurs du passé et continuent par nourrir le rêve de berner les Togolais par leurs subterfuges bien connus de nos jours.
L’hypocrisie en politique au Togo vient de franchir encore une étape avec cette annonce inattendue du Comité d’Action pour le Renouveau(CAR) : des préalables pour solder l’élection présidentielle de 2020 avant de parler des régionales qui se préparent. On a envie de sourire et de dire ”n’importe quoi”.
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Aujourd’hui que l’ANC a compris que rien ne vaut la participation et qu’elle ne saurait se prévaloir de la turpitude d’un regroupement de partis que ce soit qui continue par claironner que c’est lui qui a gagné l’élection présidentielle de 2020, voilà le CAR, champion toute catégorie des initiatives des dialogues politiques que ce pays a connu depuis les années 1990, qui vient de claquer la porte de la concertation…
Il s’attribue les revendications de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) que Adjamagbo et les siens peinent à faire avaler aux Togolais. En quoi, les suites d’une élection à laquelle le CAR n’a pas pris part, le concerne. S’il était si préoccupé par la situation politique qu’il décrit avec autant de force, pourquoi n’avait-il pas pris part à l’élection du 22 Février 2020 pour la gagner et remettre les choses à l’endroit.
Au pire, on pouvait imaginer et comprendre que le CAR arrive en deuxième position de cette élection pour qu’il revendique une hypothétique victoire et parle aujourd’hui de préalables. Mais de tout cela, rien. De ceux qui doivent parler de préalables, la DMK, naturellement et il le fait si bien, l’ANC, l’ADDI, le MCD etc…Les voilà, les partis qui sont fondés et légitimes à parler de préalables en ce qui concerne la dernière élection pour avoir participé au scrutin.
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Les autres, à l’instar du CAR, qui étaient à l’écart de ces joutes présidentielles d’il y a un an, devront se calmer et se comporter en partis responsables. Il semble que dans ce pays, les partis traditionnels qui peinent à se renouveler ne savent plus par quel bout tenir la politique togolaise.
On est surpris qu’un parti comme le CAR adopte des positions pareilles au moment où rien n’oblige le gouvernement à les appeler autour d’une table pour des discussions sur les régionales. Il ne l’aurait pas fait, ils seront les premiers à crier que le gouvernement joue solo et qu’on organise un scrutin sans les associer. On les appelle, ils veulent compter les vaches au lieu de boire le lait qu’on leur offrait. N’importe quoi.
Que la CAR se retire du CNAP, c’est son problème. Il ira compter les moutons avec la DMK qui se sentira un peu réconforté que quelqu’un vienne partager ses rêveries d’après élection. A deux, sûrement qu’ils formeront bientôt une autre coalition dont ils raffolent et dont ils ont le secret. Si on doit écouter ces partis de l’opposition, on en sera encore à préparer les élections législatives d’il y a deux ans.
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Le gouvernement est sous la houlette du Président de la république à qui les Togolais, dans leur plus grande majorité, 72%, ont confié leur destin pour un quinquennat de continuité dans le progrès. Dans un pays où les institutions de la République, la CENI et la Cour constitutionnelle, fonctionnent et qui, aux municipales, ont été les mêmes à octroyer des mairies à ces mêmes partis qui fanfaronnent aujourd’hui, on peut aisément les ignorer dans leurs élucubrations.
Le Togo poursuit son processus de décentralisation. Les conseils municipaux issus des élections du 30 Juin 2019 évoluent tant bien que mal. L’année 2021 sera celle du vrai apprentissage puisque la plupart d’entre eux ont voté leur budget. C’est vrai que l’Etat suivra encore les premiers pas de ces communes.
Mais on peut déjà dire que le train est en marche et que la machine sera huilée d’ici quelques années encore. Il en sera sans doute pour les régionales. Une bonne préparation de cette élection évitera peut-être de tomber dans les travers observés pour les communales. C’est pour cela que le gouvernement veut associer les partis politiques qui ont participé aux élections communales pour mieux faire.
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Les expériences de gestion des communes de ces partis politiques peuvent toujours servir pour améliorer l’organisation du scrutin et ce qui suivra. Ceux qui veulent transformer cette idée en un cadre de revendication d’un objet qui a été vidé de sa substance depuis presqu’un an peuvent aller voir ailleurs ou attendre 2025 pour porter leurs préalables. Ils seront, en ce moment-là, peut-être légitimes.
Le Medium No 435
Source : Togoweb.net