Selon une étude publiée ce mardi 26 septembre 2023 par BMC Women’s Health, des chercheurs au Togo ont réalisé une analyse transversale des cas de cancer vulvaire diagnostiqués au Laboratoire Pathologique de Lomé sur une période de 17 ans, de 2005 à 2021. Ils visaient à comprendre les aspects épidémiologiques et histopathologiques du cancer vulvaire au Togo ainsi que ses facteurs associés.
“Les paramètres étudiés comprenaient l’âge, la profession, les facteurs de risque, la nature de l’échantillon, les aspects macroscopiques de la tumeur, les types histologiques, les interventions thérapeutiques et les résultats pronostiques,” a précisé la revue médicale à comité de lecture axée sur la recherche liée à la santé des femmes et aux soins de santé qui leur sont dédiés.
L’étude comprenait 32 cas de cancer vulvaire, avec une fréquence annuelle de 1,88 cas. L’âge moyen des patients était de 48 ans, avec des extrêmes de 27 à 82 ans, et les femmes au foyer représentaient le groupe le plus important parmi les cas (37,5 %). Parmi ces cas, 27 présentaient des facteurs de risque identifiables, l’infection par le papillomavirus humain (HPV) étant la plus répandue (33,3 %).
Le type histologique le plus courant était le carcinome épidermoïde, principalement bien différencié (89,3 %). Des associations significatives ont été trouvées entre les facteurs de risque et les types histologiques, les facteurs de risque et les degrés de différenciation, ainsi qu’entre les types histologiques et une bonne différenciation des cancers vulvaires. Le taux de survie à trois ans a été estimé à 78,13 %.
Cette étude met en évidence une incidence croissante du cancer vulvaire au Togo, en particulier parmi les jeunes individus, principalement en raison de l’infection par le HPV. Le cancer vulvaire devient une préoccupation majeure de santé publique à l’échelle mondiale, et cette recherche offre des informations précieuses sur ses caractéristiques et les facteurs de risque associés dans la population togolaise.
Source : icilome.com