Togo-Boukpessi confond les chefs de partis politiques à ses garçons de course

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Le Togo est un pays atypique. Unique au monde où on fait tout de travers. Ceux qui, avec les kalachnikovs, ont accaparé le pouvoir d’Etat, croient disposer du titre foncier du pays. Ils ont tous les droits, peuvent tout se permettre, les autres, les « Togolais entièrement à part », eux, doivent se contenter d’obéir, de subir.

C’est dans cette logique que s’inscrivent les dirigeants de fait, en adressant le mardi 02 août un courrier transmis le 03 août aux leaders des partis politiques de l’opposition les « enjoignant » de se présenter le 04 août à une réunion d’information sur l’extrémisme violent et les groupes terroristes à 10h 00 à la primature, sous la présidence de la Cheffe du gouvernement, « Da Vodou ».

Premier couac, le délai trop court, 24 heures, donné aux responsables politiques, pères et « maires » de famille de se présenter à la primature, sonne comme une convocation et non une invitation. Comme si les responsables politiques étaient des boys (garçons de course) du Premier ministre et du ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi. « Un peu de quand même » !

Dans certains milieux, on parle d’insulte, de mépris et de manque de considération à l’endroit des chefs des partis politiques. « Le mépris à l’endroit des chefs des partis politiques de l’opposition togolaise, qui se traduisent par l’envoi d’une invitation aujourd’hui pour une rencontre demain autour d’une question d’enjeux national : le terrorisme ! Les mots manquent pour qualifier un tel comportement ô combien diminuant », s’est emporté un acteur de la société civile. « Le mépris et le manque total de considération à l’endroit du peuple togolais, qui se traduisent par le fait de confier à la Première Ministre, en lieu et place du Président de la République lui-même, des discussions sur la question du terrorisme, ce fléau d’urgence secrétaire qui a déjà ravi la vie à nos concitoyens civils et militaires, hommes, femmes et enfants », a-t-il enchainé.

Deuxième couac, ceux qui invitent les responsables politiques à venir participer à une rencontre avec eux, sont les mêmes qui interdisent systématiquement toute activité politique, des manifestations et des réunions de ces opposants sous le fallacieux prétexte de menace sécuritaire. Pendant qu’eux-mêmes ils s’adonnent à toutes les activités politiques à travers tout le pays.

Donc comme ça les leaders politiques de l’opposition peuvent dorénavant participer à une réunion. La sécurité intérieure du pays n’est-elle plus menacée ? L’enquête de l’agression du grand marché de Lomé a-t-elle été déjà bouclée ? Il faut apprendre à être conséquent avec soi-même ! Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.

Liberté Togo

Source : icilome.com