Les attaques terroristes dans le nord du pays inquiètent plus d’un. Dans un communiqué rendu public, la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) remet en cause la capacité des services de renseignements togolais face à ces incursions répétées. Tout en saluant les efforts des Forces armées togolaises (FAT), elle invite le régime à prendre un certain nombre de mesures en vue d’une véritable cohésion nationale et d’un élan patriotique face à l’ennemi. Lecture!
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE MONSEIGNEUR KPODRZO (DMK)
RELATIF AUX MALHEUREUX ÉVÉNEMENTS SURVENUS DANS LA REGION DES SAVANES
Une semaine après la bavure militaire meurtrière mise en évidence par des témoignages des populations du village de Margba dans la commune de Tone 1 et relayée par des médias, la région des Savanes est à nouveau en deuil. Une trentaine d’hommes ont été massacrés à l’arme blanche dans quatre villages des préfectures de Kpendjal et de Kpendjal Ouest, suite à des attaques barbares et atroces perpétrées par une bande armée d’individus non identifiées.
En huit mois, on dénombre dans cette zone frontalière avec le Burkina Faso quatre attaques meurtrières occasionnant aussi des blessés. La dernière incursion intervenue dans la nuit du 15 au 16 juillet dans quatre localités provoque des déplacements spontanés massifs de populations vers des zones jugées plus sûres.
La DMK est choquée et consternée par ce énième drame qui ravage les populations de la région des Savanes. Elle exprime sa compassion aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. La DMK exprime sa solidarité avec les personnes déplacées dans cet espace réputé déjà pauvre et où les paysans sont actuellement en plein travaux champêtres.
La DMK exhorte les populations à rester solidaires avec les familles éprouvées en les accueillant dans la mesure de leurs moyens. Elle invite les associations œuvrant dans le domaine social à apporter leurs soutiens aux familles endeuillées et déplacées. La DMK demande aux bonnes volontés et aux services spécialisés de l’Etat d’apporter un soutien psychologique aux personnes ayant subi un choc dans ce drame. Elle exhorte les Togolaises et togolais de rester en union de prière avec nos concitoyens éprouvés par ces événements douloureux.
La DMK convie les autorités en place à décréter une période de deuil national pour honorer la mémoire de tous les morts. La DMK constate que les services de renseignements se laissent surprendre par ces incursions répétées, et semblent incapables de fournir à nos forces de défense et de sécurité des informations idoines pour sécuriser les populations en danger avéré. En effet, la DMK ne comprend pas pourquoi depuis huit mois que surviennent ces incursions dans une zone soumise à l’Etat d’urgence sécuritaire, les autorités en place ne disposent pas d’informations avérées sur l’origine et les auteurs de ces attaques. Elle ne comprend pas non plus qu’aucun terroriste n’ait pu être arrêté.
La DMK salue le courage des Forces armées togolaises (FAT) pour avoir reconnu leur bavure entrainant la mort de sept jeunes soupçonnés d’être des terroristes. Toutefois, pour fixer les Togolaises et les Togolais qui ont le droit de savoir, et pour faire taire des rumeurs persistantes émanant des localités meurtries clamant que ces massacres trouvent leur origine dans un conflit entre des éleveurs peuls spoliés et des personnes ciblées, la DMK demande l’ouverture sans délai d’une enquête indépendante et internationale pour faire la lumière sur ces douloureux événements.
Par ailleurs, en vue d’une véritable cohésion nationale et d’un élan patriotique face à l’adversaire externe, la DMK demande au régime en place de prendre des mesures pour :
• endiguer la vie chère, au lieu de l’aggraver par l’augmentation injustifiée des prix de produits essentiels notamment les produits pétroliers qui viennent de connaitre une 4e hausse depuis le début de cette année ;
• libérer les prisonniers politiques ;
• favoriser le retour des exilés politiques en toute sécurité et sérénité ;
• engager des discussions franches et sérieuses en vue de solder la grave crise politique née des élections présidentielles du 22 février 2020.
Fait à Lomé le 20 Juillet 2022.
La conférence des présidents
Source : icilome.com