08 décembre 2018 – 08 décembre 2022. Cela fait 4 ans déjà, jour pour jour, que le jeune Moufidou Idrissou (12 ans) a été froidement abattu à Togblékopé (banlieue-nord de Lomé) par des éléments des forces armées. Mais depuis rien. L’auteur de ce meurtre court toujours les rues.
Alors qu’elle demandait le report du scrutin législatif prévu le 20 décembre 2020 et exigeait des réformes pour des élections équitables et transparentes, la Coalition des 14 annonçait deux grandes manifestations publiques qui devraient se tenir les 8 et 18 décembre 2020. Mais déjà le 6 décembre, le ministre de l’Administration territoriale a publié une déclaration les interdisant, invoquant le « très haut risque de graves troubles à l’ordre public ».
Le jour-j, le 8 décembre donc, tous les coins stratégiques de la ville de Lomé ont été bouclés par la soldatesque du régime armée jusqu’aux dents. La répression a été violente. Et à Togblékopé, Moufidou Idrissou en a fait les frais. Le jeune apprenti-mécanicien de 12 ans qui ne faisait même pas partie des manifestants, a été froidement abattu dans l’atelier de son patron. Une vidéo qui avait fait le tour des réseaux sociaux a confirmé la thèse d’un assassinat.
Plusieurs fois, les organisations de défense de droits humains ont haussé le ton pour que les responsabilités de cet assassinat soient situées. Le gouvernement pour sauver la face a donc ouvert une enquête. Mais quatre ans après, toujours pas de conclusions, comme pour tant d’autres crimes commis sous ce régime soixantenaire.
L’auteur de ce crime crapuleux dont on ne connaitra jamais “officiellement” le nom, court toujours et librement les rues. Le régime RPT-UNIR compte sur l’oubli des Togolais pour étouffer définitivement cet énième crime de sang.
C’est vraiment triste pour ce pays.
Source : icilome.com