Togo-Arrestation de Djimon Oré : Le pouvoir de Lomé sort enfin de son silence

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Les autorités togolaises se prononcent enfin sur l’interpellation de l’opposant Djimon Oré, actuellement en garde à vue dans les locaux du Service Central de Recherche et d’Investigation Criminelle (SCRIC).

D’entrée, faut-il le rappeler. Le président du Front des Patriotes pour la Démocratie qui passe aujourd’hui son 13em jours dans les locaux du SCRIC, est accusé d’atteinte à l’honneur, de tentatives de troubles aggravés à l’ordre publique et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique. Et ils sont nombreux ces leaders de l’opposition à demander sa libération sans condition.

Réagissant sur le sujet, le ministre Gilbert Bawara dénonce l’hypocrisie des leaders politiques de l’opposition qui demandent la libération de Djimon Oré. Pour lui, la liberté d’opinion n’est pas sans borne.

« Je ne vais pas commenter en tant que tel un cas qui est encore pendant devant la police ou devant la justice. J’ai lu et entendu des gens qui parlent de liberté d’opinion ou d’expression. Mais il n’y a pas de droit et de liberté sans limite. Si on tient des propos qui sont en infraction avec les lois, on doit répondre devant la justice. On induit la population en erreur en estimant que la liberté d’opinion et d’expression seraient des libertés sans borne et sans limite », a-t-il dit.

Djimon Oré, dans la déclaration qui a conduit à son arrestation, a indiqué que les personnes « assassinées » (sic) au Togo sous le régime des Gnassingbé dépassent largement le génocide de Rwanda. Selon Gilbert Bawara, cette comparaison ne tient pas la route.

« Vous savez, j’ai eu mon premier poste dans le système des nations unies au Rwanda qui a subi un incroyable génocide. Alors quand on utilise certains mots, il faut faire preuve de responsabilité. M. Djimon Oré a été mon collègue. Nous avons été ministres. Maintenant, la question est de savoir, tout ce qu’il est en train de dénoncer, est ce que c’est quelque chose qui existait avant qu’il soit ministre ? Ou c’est un constat qu’il effectue seulement après qu’il a été ministre. Si seulement, c’est après avoir été ministre qu’il fait ce constat, c’est qu’il manque de repère et de valeur », a lâché le ministre en charge de la Fonction publique.

Pour rappel, c’est depuis le 29 avril dernier que l’opposant Djimon Oré a été interpellé à son domicile par la police.

Source : icilome.com