Selon les enquêtes menées par nos deux confrères, ils sont nombreux, ces responsables politiques de l’opposition, ces leaders religieux, ces acteurs de la société civile, ces directeurs de société et ces militants de l’opposition…, qui sont surveillés clandestinement par le régime de Faure Gnassingbé.
On cite, entres autres, Mgr Benoît Alowonou, évêque de Kpalimé et Président de la Conférence des Evêques du Togo, le père Pierre-Marie Chanel Affognon du mouvement citoyen Forces vives « Espérance pour le Togo », Raymond Houndjo, un proche de Jean-Pierre Fabre, président national de l’ANC. Les confrères ont préféré taire les noms des autres victimes de cet espionnage.
Au Front Citoyen Togo Debout (FCTD), l’on n’est pas du tout surpris de cette révélation. Selon Prof. David Dosseh, porte-parole de cette organisation de la société civile jugée proche de l’opposition togolaise, il s’agit d’une violation flagrante des droits humains qui montre à suffisance que le Togo de Faure Gnassingbé est une dictature. Il appelle d’ailleurs à des actions concertées et collectives pour freiner cette pratique au Togo.
« Il va falloir qu’on réfléchisse à ce qu’on peut faire de façon collective pour mettre fin définitivement à ces genres de pratiques. Maintenant que c’est révélé, c’est dans le domaine public, je pense que les organisations de la société civile et toutes les personnalités qui sont concernées puissent de façon concertée discuter et trouver la meilleure manière de répondre à cette pratique totalement ignominieuse. Je pense que c’est indigne de notre nation », a indiqué Prof. Dosseh.
Rappelons que les autorités togolaises refusent catégoriquement de faire des commentaires par rapport à cette affaire d’espionnage.
Godfrey A-
Source : icilome.com