Togo: Accusation de crimes, le gouvernement contrattaque le REJADD et le RAIDHS

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Une présence policière à Lomé (ph archive)

Mercredi 14 Février 2018 – Le gouvernement togolais a rejeté les allégations contenues dans le rapport publié par le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) et le Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS), lequel a fait état de plus de 100 morts et de plusieurs blessés par balles depuis le 19 aout 2017, date du début des manifestations politiques dans le pays.

Dans une déclaration rendue publique dans la soirée d’hier mardi à Lomé, le gouvernement a mis au point que « Les chiffres avancés dans le rapport du REJADD Search REJADD et du RAIDHS Search RAIDHS n’ont aucune commune mesure avec la réalité. De plus, toutes les supputations relatives aux milliers d’arrestations, aux milliers de blessés par balles, de l’existence de fosses communes, d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements et disparitions contenues dans le rapport, sont dénuées de tout fondement et ne reposent sur aucune preuve palpable ».

Pour restituer les faits, le gouvernement a estimé que depuis le 19 août 2017, le bilan des morts résultant des manifestations tel qu’issu du monitoring de la plupart des organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) fait état diversement de neuf (09) morts (WANEP) ; dix (10) plus deux (02) morts (Amnesty international), 14 morts (CACIT) et vingt (20) morts pour les organisateurs. En réalité ce bilan est de sept (07) morts par balles et sept (07) morts pour diverses causes dont deux (02) militaires égorgés.

En partant de ces différents chiffres, le communiqué a poursuivi que « les chiffres avancés dans le rapport du REJADD Search REJADD et du RAIDHS Search RAIDHS n’ont aucune commune mesure avec la réalité. De plus, toutes les supputations relatives aux milliers d’arrestations, aux milliers de blessés par balles, de l’existence de fosses communes, d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements et disparitions contenues dans le rapport, sont dénuées de tout fondement et ne reposent sur aucune preuve palpable ».

Après avoir fustigé le rapport des deux organisations, le gouvernement a déploré les affirmations des deux organisations et a appelé toutes les organisations de défense des droits de l’homme à plus d’objectivité et de professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission.

Tout en rejetant les conclusions du rapport qui n’a qu’une visée, celle de « troubler la paix et la cohésion sociale » dans le pays, le gouvernement a annoncé qu’il se « réserve le droit de donner au moment opportun une suite judiciaire au contenu de ce rapport ».

Mensah, Lomé

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