La semaine dernière, s’est tenue à Lomé la troisième édition du forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et interreligieux. A la fin des travaux qui ont duré trois jours, la capitale togolaise a été baptisée « capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance ».
Un énième titre ronflant au tableau de chasse de la plus vieille dictature de la sous-région où les droits les plus élémentaires sont constamment foulés au pied. Un pays dans lequel les intérêts du peuple sont toujours relégués au second plan.
Selon l’opposant Nathaniel Olympio, Président du Parti des Togolais, tous les prix du monde ne pourront jamais changer le visage crasseux de ce régime cinquantenaire de père en fils.
« Priver les citoyens de liberté dans une dictature vieille de 55 ans, ne suffit plus. Se faire couronner « roi de la paix » par la CEDEAO manquait au tableau de chasse du régime. Le tort est réparé. Le voilà satisfait ! A quand le prochain prix ? », lance le président du Parti des Togolais.
En manque constant de légitimité, le pouvoir de Lomé ne cesse de gratter la surface à la recherche des prix et titres internationaux, comme pour soulager une mauvaise conscience. Il déploie sa politique de prestige et s’active inlassablement pour être mieux vu à l’extérieur, tel un bon samaritain.
Alors que dans son propre pays, tous les signaux virent au rouge.
Source : icilome.com