Togo – 21 ponts ruraux après 19 ans de pouvoir de Faure Gnassingbé

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Annoncée en grande pompe par un communiqué théâtrale du Préfet de l’Est-Mono pour le 19 mars dernier, l’inauguration des 21 ponts en zone rurale par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé s’est finalement tenue hier 20 mars 2024. L’enthousiasme des autorités togolaises face à ce projet questionne sur leur véritable ambition pour le pays.

Pour cet événement qui aurait été ordinaire et banal dans certains pays, le gouvernement togolais n’a pas hésité quant à lui à mettre les petits plats dans les grands. C’est donc sous les ovations du Chef du gouvernement  Victoire Tomegah Dogbé, en première ligne que le jeune doyen de la sous-région, Faure Gnassingbé, a mis le coup de pioche en terre lançant les travaux de construction de ponts ruraux dans l’Ogou.

Ce nouveau projet sur lequel les autorités togolaises mettent de gros de projecteurs en ce moment, consiste à faire réaliser sur toute l’étendue du pays, 21 ponts en zones rurales.

Et l’euphorie manifeste autour de ce projet questionne sur la véritable vision de ceux qui dirigent le Togo depuis plus d’une dizaine d’années. Le retard du Togo en matière d’infrastructures n’est plus un secret pour personne. Il suffit d’observer les réalisations de Macky Sall au Sénégal, celles de Patrice Talon au Bénin, tout ceci en 2 mandats, pour se rendre compte que Faure Gnassingbé ne fait pas assez pour mettre le Togo sur orbite.

Ce projet de construction de 21 ponts, présenté pompeusement comme un exploit, ne peut véritablement en être un, après plus de 19 années passées à la tête du pays. Le Chef de l’Etat serait en train de lancer des travaux de constructions d’ouvrages routiers destinés à améliorer l’aspect de la capitale du Togo ou encore des travaux de constructions de plusieurs universités modernes dans d’autres villes du Togo, que l’on comprendrait un certain engouement autour de la chose.

Quant aux lancements de ponts ruraux, le Chef de l’Etat devrait laisser cette compétence aux nouvelles autorités issues des dernières élections locales. Ce serait un signe de la vitalité du processus de décentralisation enclenché depuis quelques années.

Source : icilome.com