Dans un communiqué, la délégation locale de l’Union européenne à Dar es Salaam déplore plusieurs morts, des actes d’intimidation, ou la disparition de membres de l’opposition et de militants des droits de l’homme ces derniers mois en Tanzanie.
Bruxelles demande l’ouverture d’enquêtes et appelle les autorités à « sauvegarder la paix et la sécurité du processus démocratique ». Ce communiqué est publié dans un contexte de répression grandissante.
Dernier évènement en date : le meurtre à coups de machette d’un élu du Chadema, principal parti d’opposition vendredi dernier dans le centre du pays. C’est le deuxième membre du parti tué en deux semaines. Le Chadema dénonce des assassinats politiques.
Et depuis des mois, la liste s’allonge entre intimidations, meurtres, disparitions, emprisonnements arbitraires et actes de torture. Une centaine d’organisations de la société civile en Tanzanie a d’ailleurs dénoncé une vague sans précédent de violations des droits humains. Ces ONG appellent les autorités à la retenue et demandent l’ouverture d’un dialogue national.
Indignation après la mort d’une étudiante.
Cet appel et le communiqué de l’Union européenne interviennent deux semaines après la mort d’une étudiante de 22 ans, touchée par une balle perdue lors d’une manifestation de l’opposition.
Sa mort avait suscité une vague d’indignation, au point de faire réagir le président John Magufuli. Sur Twitter, celui qu’on surnomme « Tingatinga » – bulldozer en swahili – avait ordonné l’ouverture d’une enquête. Dans la foulée six policiers ont été arrêtés.
Dans son communiqué, l’Union européenne demande à ce que d’autres enquêtes soient menées concernant cette fois tous les autres crimes à l’encontre de militants politiques et des droits de l’homme.
Source : www.cameroonweb.com