L’affaire des trois élèves de Yembour, Gbiak Mindabe, Kanloklare Sayabia et Kanfoire Kinanssoa, arrêtés, déférés à la prison civile de Dapaong lors des manifestations pour réclamer les cours puis libérés quelques jours plus tard, a fait une victime collatérale.
Selon une source dans la localité, Seydou, revenu de Lomé, a pris part à une réunion organisée par le chef canton avec les parents des trois élèves de Yembour précédemment arrêtés.
Dans son intervention, le chef a confié avoir obtenu la libération des trois élèves après avoir pris l’engagement que leurs parents verseront aux autorités de Tandjouaré des dommages estimés par la gendarmerie et la police à près de 150 000 fcfa.
Une révélation qui a hérissé les participants dont Seydou. « Après certains intervenants qui étaient contre la position du chef, Seydou a pris la parole pour souligner qu’il y a eu pas mal de dégâts causés par les élèves sur toute l’étendue du territoire suite à ces mouvements de grève et qu’il n’a pas encore été informé qu’à chaque fois, les parents cotisent pour payer les dommages. En conclusion, il a souhaité que les autorités de Tandjouaré qui font la pression sur le chef, pour que les parents payent, écrivent et signent leur demande pour que l’histoire en tienne compte », indique la source.
Cette seule déclaration concernant cette affaire lui a valu une arrestation. L’on apprend qu’il est accusé par le Lieutenant de la gendarmerie de Tandjouaré, d’incitation à la violence et de trouble à l’ordre public.
« Le Lieutenant nous a dit que Seydou aurait dit à cette réunion qu’il a été envoyé par les ressortissants de Yembour à Lomé et que cela s’est avéré faux après leurs enquêtes », ajoute la source.
Quant à Seydou, il ne reconnait jamais avoir dit être envoyé par les ressortissants de Yembour à Lomé. Il prend à témoin tous les autres participants à cette réunion.
Mais pour l’heure, il est devenu locataire à la prison civile de Dapaong.
JA
Lomechrono.com