Cela choque au plus haut point de savoir que les policiers, premiers redresseurs des torts inciviques dans une cité, en soient arrivés, comme si cela leur revenait de droit, à exiger la somme de 1000 francs à tout motocycliste ou automobiliste.
Aujourd’hui dépassés, les automobilistes se plaignent sérieusement de ces sommes qui ne sont plus réclamées subrepticement, mais exigé comme un dû. Selon des automobilistes, les policiers leur disent de « préparer » les 1000 francs pour toute éventualité. Et de vive voix. Pourquoi préparer cette somme ? A quelle fin ? Pour quoi faire ? Ces interrogations, nullement anodines, revêtent une importance dans une société où les policiers se croient tout permis, au point d’encourager ce qui ne doit pas l’être.
Ayant approché les chauffeurs, ces derniers nous ont fait savoir qu’une fois ces 1000 francs donnés au policier, ils peuvent se permettre n’importe quelle surcharge au cours de la journée sans pour cela être inquiétés de quelque autre policier que ce soit. On voit là la surcharge érigée en loi. Et cette situation semble profiter aux deux camps.
Chacun trouve y son compte. On voit là la mauvaise fois des automobilistes surtout. Généralement, les automobilistes qui se voient exiger ces sommes sont bien ceux-là qui entassent plus de passagers qu’il n’en faut dans leur véhicule. Sinon on ne voit pas comment un conducteur de taxi, qui n’a rien à se reprocher, va satisfaire à ce qu’il convient d’appeler un caprice des policiers. Ce à quoi devraient aujourd’hui s’atteler les autorités des Transports, c’est la mise en place d’un décret devant mettre en garde les auteurs de surcharge et les sanctions qu’ils encourront si surcharge il y a.
Cela diminuerait de beaucoup les surcharges et les accidents qui s’ensuivent. Du même coup, les policiers pêcheurs en eau trouble cesseront leurs magouilles.
Source : www.icilome.com