Stupéfaction et indignation du gouvernement

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‘Plus de cent morts, des corps enterrés dans des fausses communes (…) Deux ODDH relèvent des crimes de torture, des crimes de génocide’. Tel est le titre publié en une du quotidien Liberté (proche de l’opposition) ce mardi. Information ensuite largement reprise, sans aucune vérification, par les réseaux sociaux. Du classique.

Le gouvernement a vivement réagit à ces folles accusations.

‘C’est avec stupéfaction et indignation que le gouvernement a eu connaissance de la publication d’un tel rapport dit +préliminaire+, dont la finalité serait, selon ses auteurs, de +mieux informer sur les actes de violences dont ils ont été les témoins oculaires, de la part des forces de défense et de sécurité à l’encontre de citoyens aux mains nues’, peut-on lire dans un communiqué officiel publié dans la soirée.

Les auteurs du ‘rapport’ sont le Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) et le Réseau africain pour les initiatives de droits de l’homme et de solidarité (RAIDHS). Manifestement deux associations pas vraiment impartiales.

‘Le gouvernement tient à souligner que tous les efforts déployés pour joindre ces derniers en vue de confronter leurs sources d’informations, ont été vains, leurs contacts téléphoniques s’étant révélés inopérants.  Le gouvernement entend exprimer sa vive réprobation et sa désapprobation face aux allégations contenues dans ce rapport insultant, tendancieux et manipulateur (…)’, indique le communiqué.

On peut comprendre l’indignation des autorités.

Il n’y a jamais eu 100 victimes lors des manifestations organisées par l’opposition depuis août 2017, mais sept morts par balles et sept morts pour diverses causes dont deux militaires égorgés. 

Le gouvernement ne peut admettre de telles allégations, d’autant qu’il ne ménage pas ses efforts pour renforcer les droits de l’homme et les libertés.

Les autorités rejettent catégoriquement ces allégations et déplore ‘les affirmations tendancieuses et irresponsables des deux organisations auteurs dudit rapport et appelle toutes les organisations de défense des droits de l’homme à plus d’objectivité et de professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission’.

Le gouvernement pourrait porter l’affaire devant les tribunaux.

Il est à noter que la publication de ces documents intervient 48h avant l’ouverture du dialogue politique. Ce qui évidemment n’est pas un hasard. 

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