Sénégal: Débat sur un potentiel 3ème mandat

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Au Sénégal, la possibilité pour le Président Macky Sall de briguer un troisième mandat, s’il parvenait a en avoir un deuxième, continu d’occuper le débat public. Vendredi,Macky Sall a voulu mettre un terme à la polémique, comme relevé par KOACI.COM.

« Nous devons être très sérieux dans ce pays lorsque nous voulons apporter une contribution positive à la marche de notre pays », a d’emblée recadré Macky Sall .

Poursuivant pour revenir sur la réforme majeure de la Constitution par voie référendaire en 2016 pour appuyer ses propos, Macky Sall ajoute que « cette question a été définitivement fixée par la Constitution ».

« Le nombre de mandats, c’est réglé depuis très longtemps. Pourquoi engager une réflexion sur un débat de 2024 ? Ce débat ne doit pas nous faire perdre du temps », soutient-il.
Mais force est de constater que cette dernière sortie du Président ne convainc pas bon nombre de Sénégalais qui continuer de dire leur inquiétude quant à cette question.
Vendredi, l’ancien Premier ministre et actuel Président du parti Act (opposition) a produit une note dans laquelle il accuse Macky Sall et ses hommes d’avoir volontairement oublié une disposition transitoire dans le but de permettre au Président actuel de briguer un troisième mandat.

« La constitution de 2016 dont il a été l’instigateur lui permet de se présenter à la candidature suprême en 2019 et de briguer un second mandat de cinq ans, soit donc un troisième mandat. Cela pourrait lui permettre de rester dix sept ans à la tête de l’État du Sénégal », a-t-il déclaré

Et Abdoul Mbaye d’ajouter que « l’oubli d’une disposition transitoire qui aurait pu éviter ce troisième mandat est volontaire parce que cela a été proposée par la CNRI mise en place le Président M. Sall lui-même, et présidée par le Pr Ahmadou M. Mbow (art.151, al.2 du projet) ».

Avant lui, Jacques Mariel Nzouankeu , ancien Professeur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a produit un texte dans lequel il explique qu’il est possible pour l’actuel Président de briguer un troisième mandat en 2024 s’il venait a être réélu en 2019.

CamerounWeb.com