Le gouvernement a adopté mercredi 15 mai 2019 en conseil des ministres, une loi ordinaire sur la sécurité nationale. Un projet qui entend donner au pouvoir exécutif, les instruments nécessaires pour faire face à des menaces sécuritaires nouvelles et durables.
« L’Etat a le devoir de protéger les personnes et les biens, de garantir l’exercice des libertés publiques et individuelles, de préserver l’ordre et la paix publics dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles. Cette mission régalienne, qui est de la responsabilité du pouvoir exécutif, exige la mise en œuvre de nouveaux outils juridiques permettant une réponse rapide et adéquate à des menaces qui s’inscrivent dans la durée, qu’il s’agisse du terrorisme, des nouvelles formes de la criminalité transnationale, notamment la cybercriminalité, les atteintes à la sûreté des personnes et des biens par des groupes radicaux ou la criminalité financière », relève le communiqué ayant sectionné les travaux.
Selon les autorités togolaises, ce projet va également assurer un équilibre proportionné entre la préservation des libertés publiques et individuelles et la sauvegarde de la sécurité publique et de l’ordre constitutionnel.
« Le garant de cet équilibre sera le juge judiciaire appelé à autoriser les mesures les plus attentatoires à la liberté individuelle sollicitées par l’administration dans le cadre de cette législation », précise le gouvernement.
Toujours dans le souci de garantir la sécurité des Togolais, et surtout en vue d’anticiper les menaces terroristes auxquelles font face les pays de la sous-région, le gouvernement a également pris un décret qui porte création, attribution, organisation et fonctionnement du comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV). « Dans un tel contexte, le Togo doit anticiper et se doter des moyens nécessaires pour prévenir et lutter contre l’extrémisme violent », indique le communiqué.
Ce comité interministériel aura pour mission principale d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent en donnant aux communautés de base, les outils et le soutien dont elles ont besoin pour lutter contre ce fléau. Il est également chargé de renforcer la coopération et la collaboration entre l’administration, les forces de défense et de sécurité pour une prévention et une lutte efficace.
Ce comité est composé par ailleurs de représentants des départements ministériels impliqués, des leaders d’opinion et de la société civile.
Le gouvernement compte en outre accompagner et soutenir les forces de défense et de sécurité présentes sur le terrain par des mesures multisectorielles et transversales visant à prévenir l’extrémisme violent, surtout dans les zones à risque.
Raphaël A.
Source : www.icilome.com