Ils sont en première ligne dans les hôpitaux, centres et unités de santé sur toute l’étendue du territoire national. Ils assistent les médecins, les infirmiers et accoucheuses dans les différents départements médicaux. Mais leurs conditions de travail sont déplorables. Pas de contrat de travail, pas de déclaration à la Caisse Nationale de SécuritéSociale(CNSS),salairesdérisoires,etc.Difficile pour eux de se soigner en cas de maladie. Il s’agit des agents contractuels qui émargent sur le budget COGES. Depuis un moment, ils donnent de la voix pour des solutions idoines et acceptables en vue de l’amélioration de leur situation.
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Les agents qui émargent sur le budget COGES sont majoritaires mais leur situation financière laisse à désirer, selon nos informations. Rares sont ceux qui ont le SMIG (Salaire Minimum Inter Professionnel Garanti). Les accoucheuses permanentes, les aides-soignants, les gérants de pharmacie et autres constituent le personnel d’appui qui vit des conditions difficiles dans l’exercice de leur travail. Ils ont un salaire compris entre 25 000 et 50 000 FCFA. Ils ne bénéficient pas des primes de risque et de contagion.
« Ceux qui perçoivent 50 000 FCFA sont les plus nantis. La majorité perçoit entre 25 000 et 35 000 FCFA. Et ça, pendant plus de dix ans. D’autres sont à 3 et 4 ans de leur retraite et ils perçoivent toujours ce salaire dérisoire » affirme l’un d’entre eux.
A en croire nos sources, plusieurs démarches ont effectuées par les concernés auprès de la hiérarchie. A Dapaong, par exemple, regroupés au sein du Collectif des Agents de Santé Emargeant sur le budget COGES Savanes, ils avaient envoyé le 24 décembre 2020, un courrier au directeur régional de la santé de la Région des Savanes pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ils estiment être lésés par rapport aux autres fonctionnaires alors qu’ils courent plus de risques qu’eux.
« Nous accomplissons de lourdes tâches de jour comme de nuit excédant très souvent la norme en matière d’horaire de travail (sans heures fixes de repos) avec d’énormes risques de contagions dans l’espoir de voir nos conditions de travail et de vie s’améliorer et/ou intégrer un jour la fonction publique… En outre, Monsieur le Directeur Régional, nous souhaitons qu’en attendant la réaction des ministères, vous voyiez avec les directeurs préfectoraux de la santé comment améliorer nos conditions, surtout salariales, en cette nouvelle année 2021 », indique le courrier.
La semaine dernière, une délégation des travailleurs contractuels de la santé a rencontré les responsables de Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) pour réfléchir sur les voies et moyens pour trouver des solutions à leurs revendications.
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Les primes de risque et de contagion, la signature d’un contrat de travail (15 % des agents contractuels ont un contrat de travail), l’assurance INAM, le reclassement des agents permanents de certains centres et unités de santé, la déclaration à la CNSS, le paiement des primes de garde conformément aux accords et textes en vigueur, sont, entre autres, points discutés lors de cette rencontre avec l’organisation syndicale la plus représentative de la Santé.
« Nombreuses sont les difficultés que nous vivons. Le cas le plus illustratif reste notre collègue qui après 24 ans de service est payé au SMIG depuis 2013 sans être déclaré à la CNSS. Il ne connaît pas d’avancement, ne bénéficie pas de prime de risque et de contagion, alors qu’il fait le même travail que les agents de santé dans le même centre », dénonce un membre de la délégation.
A l’issue des échanges, il a été question de relancer le directeur régional de la santé de la région des Savanes dans les prochains jours. D’autres actions sont prévues pour le règlement définitif de la situation des agents contractuels émargeant sur le budget COGES, dans le respect des textes régissant le travail au Togo, et une auto- déclaration à la CNSS pour faire pression sur les différentes directions régionales.
Recrutés dans le souci du renforcement et de l’efficacité de la gestion de la santé au Togo, les contractuels émargeant sur les budgets COGES et autonome représentent plus de 60% du personnel de santé.
Isidore AYEKO / La NouveLLe TRIBuNe / jeudi 15 avril 2021
Source : Togoweb.net