La série de passe d’armes semble se poursuivre entre le député Geery Taama et le ministre Ihou Wateba. Dans une publication ce lundi sur les réseaux sociaux le président du NET s’en est encore pris au ministre qu’il accuse de snober les députés en ne donnant pas de suite aux interpellations parlementaires. Extrait…
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Des amis m’ont souvent demandé si j’avais des antécédents avec le ministre Ihou. Non, a toujours été ma réponse. En réalité, nous nous sommes rencontrés une seule fois, au Chr Lomé commune, au début de la pandémie. Et j’en avais gardé une très belle impression. Après, il m’a cherché sur les affaires de lampadaires. Comme j’aime la bagarre, j’ai répondu.
Ensuite, j’ai réagi suite à une sortie télévisée où il menaçait ceux qui ne se vaccineraient pas, tout comme j’ai réagi récemment quand ils demandait à ceux ne disposant pas de Pass vaccinal de rester chez eux. Je suis un député de l’opposition (ça ne plaît pas à l’Anc ça) et mon devoir est de m’indigner au nom du peuple, chaque fois que c’est possible.
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Comme vous allez le voir sur les fichiers attachés, nous sommes les députés qui interpellent le plus le gouvernement, sur tous les sujets. Si des opposants ont fait mieux que nous auparavant, qu’ils sortent les archives. Nos ministres ne sont pas habitués aux interpellations et mettent parfois du temps à répondre. On relance parfois, en passant par le premier ministre. À la fin, tous ont répondu (c’est bien pour la démocratie), tous, sauf un, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
J’ai commencé cette publication en précisant que je n’avais aucun problème avec ce ministre. Ce n’est tout de même pas de ma faute s’il est le seul à faire de la résistance au contrôle de l’action gouvernementale, pilier central de la gouvernance démocratique et du développement.
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Sans compter que les questions posées, ce 25 mars 2021, étaient pertinentes: bilan des cours en ligne, comparativement aux cours en présentiel; différence observées dans l’application de ces cours en ligne entre les deux universités…; dispositions prises pour faciliter l’accès à internet aux étudiants évaluation de l’application Moodle, utilisée pour les cours en ligne; état d’exécution du projet un étudiant, un ordinateur, présenté par le ministre à l’assemblée nationale; explications sur les retards liés au paiement des bourses et aides…
Il me semble donc qu’à l’époque ces questions étaient pertinentes et méritaient une réponse pour situer l’opinion. Le ministre de l’enseignement supérieur, contrairement à tous ses autres collègues, a choisi de ne pas y répondre. Et je déplore cet état de fait.
Je fais cette publication pour montrer que nous les députés de l’opposition faisons le job, et que le gouvernement, Dieu merci, joue le jeu aussi. Les ministres répondent à nos interpellations. Parfois avec retard, mais ils répondent quand même. Et c’est bien pour notre démocratie.
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Ce qu’il faut retenir aussi, c’est que les questions sont souvent d’actualité. Si la réponse n’est pas faite immédiatement, elle devient caduque. Toute réponse actuelle à mon interpellation de mars 2021 n’aura plus de pertinence. Le temps est passé.
Voilà. Pour moi, le développement est la capacité dont dispose un peuple d’affronter ses problèmes, ensemble dans sa diversité. Les actions de solidarité comme les installations de lampadaires, la lutte du gouvernement contre la pauvreté, des processus électoraux équitables et le contrôle de l’action gouvernementale par le parlement procèdent de la même dynamique : renforcer la résilience, améliorer la gouvernance et sortir de la pauvreté dans laquelle végète malheureusement près de la moitié de notre population. Tous les choix comptent, toutes les actions comptent, all actions matters.
Que pensez vous de nos interpellations ? Ne me dites pas qu’elles ne servent à rien. Elles ne sont pas suffisamment efficaces, mais elle font souvent bouger les lignes.
Source : Togoweb.net