Grâce à l’initiative Covax, les pays en voie de développement, notamment les pays africains, peuvent disposer de vaccins anti-Covid, en provenance des pays plus développés.
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Au Togo, la campagne de vaccination contre le coronavirus se poursuit. Actuellement, plus 450 000 Togolais ont reçu leurs doses. Le gouvernement souhaite dépasser plus d’un million de vaccinés d’ici fin décembre 2021. Mais quel type de vaccin inocule-t-on à la population ?
Voilà bien une question qui mérite d’être posée. En effet mardi dernier, devant les députés à l’Assemblée Nationale, la cheffe du gouvernement Mme Victoire Tomegah-Dogbé a tenu des propos qui ont choqué plus d’un. Au cours du débat, Mme le Première ministre a essayé de justifier la nouvelle stratégie de force que son gouvernement utilise pour contraindre les Togolais à se faire vacciner contre leur gré.
D’entrée, dame Victoire Tomegah-Dogbé a indiqué que son gouvernement ne voulait plus employer la manière douce pour exhorter les Togolais à se faire vacciner parce qu’il pense que la pédagogie (sic) a montré ses limites. A l’entendre, la seule alternative qui reste pour vacciner le plus grand nombre de Togolais, et atteindre l’immunité collective, serait d’agiter le spectre de la terreur, c’est-à-dire employer la manière forte.
« Ce qui se passe dans notre pays relève d’une volonté politique de faire en sorte que nous puissions déployer les meilleures stratégies possibles pour vacciner le maximum des Togolais. Dire aujourd’hui qu’il faut faire de la pédagogie, nous avons commencé par faire de la pédagogie, mais nous avons tous les résultats. Nous avons des centres de vaccinations qui sont là. Mais les gens ne se font pas vacciner. Donc nous sommes obligés de passer à une autre stratégie, pour être plus agressif, pour faire peur aux gens », a débité Mme Tomegah-Dogbé devant les députés.
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« On ne va détruire un seul vaccin périmé »
Ce qui scandalise les observateurs et les invite à se poser beaucoup de questions, c’est quand la cheffe de l’Exécutif togolais déclare vertement qu’aucune dose de vaccins périmée ne sera jetée à la poubelle. Elle justifie ses propos par le fait que les vaccins coûtent très chers.
« Nous avons une stratégie qui nous permet de ne pas aller détruire des vaccins périmés. Ce qui se fait dans beaucoup de pays parce que n’ayant pas réussi à les consommer. Au Togo, on ne va détruire un seul vaccin périmé. Le vaccin, ça coûte cher », a-t-elle lancé.
Au regard de tous ces propos tenus par Mme Tomegah-Dogbé, l’on se demande si des doses de vaccins dont la date de péremption était dépassée, ne sont pas administrées aux Togolais. Puisque depuis le début des campagnes vaccinales, le gouvernement n’a jamais fait mention de la destruction officielle des doses de vaccin périmées. Et pourtant, selon les experts, les vaccins contre la covid-19 n’ont pas une longue durée de vie.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la course à l’immunité collective a pris une autre tournure au Togo. C’est à croire que le pouvoir de Lomé cherche seulement à classer le Togo parmi les premiers pays du monde ayant atteint leur immunité collective. Et ce, peu importe les risques. Il revient au gouvernement de situer l’opinion sur la qualité des vaccins qu’on inocule à la population.
Avec iciLome
Source : Togoweb.net