Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des Finances, a reçu les responsables du monde financier pour un échange sur l’évolution de ce secteur vital pour l’économie.
Etaient notamment présents, le président de l’APBEF (Association des banques et établissements financiers) et le celui de l’AP-SFD (Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés).
M. Yaya a relevé à cette occasion que l’inclusion financière est en forte progression au Togo avec un taux d’accès aux services bancaires et financiers de 64%.
L’encours des dépôts a progressé de 15% en un an pour atteindre 1.474 milliards de Fcfa au 31 décembre 2016, et l’encours des crédits de 16% pour s’établir à 1.169 milliards.
Cette progression du crédit a contribué à hisser le taux de financement de l’économie à 37%, soit l’un des taux les plus élevés de l’UEMOA, même s’il demeure encore faible par rapport aux besoins en investissement.
Le secteur bancaire, dans son ensemble, a également retrouvé sa rentabilité, avec un résultat net global estimé à 62 milliards en 2016 contre une perte de 50 milliards un an plus tôt, a indiqué M. Yaya.
Le nombre de bénéficiaires de la finance décentralisée s’est accru en un an, pour atteindre plus de 2 millions de clients/adhérents.
Ce développement de la microfinance a contribué à faire progresser de 7% les dépôts dont l’encours s’est établi à 156 milliards, ce qui représente 12% des dépôts bancaires.
De même, l’encours des crédits a progressé de 15% pour se situer à 133 milliards, soit 13% des concours bancaires.
Si ces chiffres sont encourageants, il n’empêche que la situation n’est pas totalement satisfaisante.
Le ministre de l’Economie et des Finances a demandé aux banquiers de développer des mécanismes innovants visant à mobiliser l’épargne de longue durée.
Son autre préoccupation concerne le taux d’intérêt débiteur moyen qui est trop élevé par rapport aux autres pays de l’UEMOA. La moyenne régionale est de 7,2% contre 8% au Togo. Et en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, c’est encore moins.
Enfin, Sani Yaya a pointé du doigt un problème récurrent, celui du faible accès au financement bancaire des PMI/PME.
Les résultats des enquêtes de prévision macroéconomique menées par le ministère montre les difficultés majeures rencontrées par ces entreprises pour obtenir des prêts.
M. Yaya a invité les professionnels à une diversification plus marquée des produits orientés singulièrement vers le financement de ces unités productives qui constituent le moteur l’économie.
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