Révision constitutionnelle : Les députés de l’opposition remontés contre le gouvernement

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Révision constitutionnelle : Les députés de l'opposition remontés contre le gouvernement


Convoqués mercredi 21 novembre 2018 pour examiner en commission le projet de loi de révision constitutionnelle, en exécution des recommandations de la feuille de route de la CEDEAO et des décisions du comité de suivi, les députés de l’opposition ont fini par claquer la porte de l’Assemblée nationale et boycotté la séance.

Face à la presse jeudi 22 novembre 2018, ces députés ont indiqué que l’avant-projet de loi soumis à leur étude était différent de celui élaboré par l’expert en Droit constitutionnel recruté par la CEDEAO.

Ils accusent le gouvernement d’imposer un avant-projet de loi différent de celui élaboré par l’expert sénégalais. « Au début des travaux, nous avons constaté que le texte soumis à l’examen des députés est un texte élaboré unilatéralement par le gouvernement en dehors du dialogue et qui est une reprise du texte du 5 septembre 2017 qui avait exacerbé la crise politique », ont laissé entendre les députés issus des rangs des partis membres de la coalition.

Pour l’opposition parlementaire, il s’agit d’un « nouveau coup de force » du gouvernement visant à « enterrer les acquis de la feuille de route de la CEDEAO ».

« Pour nous, le seul texte que nous pouvons étudier est celui de la CEDEAO. Même si ce texte proposé par l’expert constitutionnel ne contient par la totalité des revendications du peuple, on l’avait accepté parce que nous sommes dans un dialogue et que la CEDEAO s’est impliquée pour que cette crise finisse. (…) Le gouvernement s’arroge le droit de proposer un texte qui l’agrée. Ce que nous n’accepterons jamais », a laissé entendre Me Isabelle Ameganvi, présidente du groupe parlementaire de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC).

« Face à ce nouveau coup de force, en leur qualité de mandataires, les députés de l’opposition ont le droit de rendre compte à leurs mandants qui est le peuple togolais à qui il revient de prendre son destin en main », a-t-elle ajouté.

Il faut rappeler que l’avant-projet de loi proposé par l’expert de la CEDEAO porte sur la modification des des articles 59, 60 et 100 de la Constitution du 14 octobre 1992.

Raphaël A.

Source : www.icilome.com