Revalorisation du Smig en vue en Côte d’Ivoire, au Bénin : Pendant ce temps, le mépris du social en continu au Togo

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À compter du 1er janvier 2023, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) ivoirien passe de 60.000 FCFA à 75.000 F FCFA. C’est l’accord auquel sont parvenues la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien) et les faîtières syndicales. Une décision qui vient confirmer l’idée du Président ivoirien Alassane Ouattara qui, a l’occasion de la célébration de la 62 ème anniversaire de l’indépendance du pays, a « demandé au Premier ministre Patrick Achi d’échanger avec le secteur privé, en vue d’une revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans les prochains mois». C’est maintenant chose faite. En 2014 déjà, le gouvernement ivoirien avait décidé de la revalorisation du Smig, qui est alors passé de 36.607 F CFA à 60 000 F CFA, soit près du double du Smig. Cette mesure à mettre à l’actif du successeur de Laurent Gbagbo vise, on le voit bien, à lutter contre la cherté de la vie et la poussée inflationniste occasionnées et par la crise sanitaire et par la crise russo-ukrainienne.

Il n’y a pas que la Côte d’Ivoire qui lit entre les lignes d’une époque qui sévit en termes d’économie ou de pouvoir d’achat. Les autorités béninoises sont en passe de faire passer le Smig de 40 000 à 52 000 FCFA, une hausse de 30 % qui sera assortie d’une obligation faite aux employeurs de souscrire une assurance maladie pour leurs salariés à faible revenus, à compter du 1er janvier 2023. La date d’entrée en vigueur de cette revalorisation sera connue avant la fin de l’année en cours, si l’on en croit certaines indiscrétions.

Du côté des Togolais, c’est la soupe à la grimace. Ils ont le malheur d’être dirigés par un gouvernement qui continue de faire le dos rond face à une question pourtant incontournable. Les temps étant devenus durs, le pouvoir d’achat hors de portée des citoyens, et la hausse généralisée des denrées de première nécessité de plus en plus lancinante pour bien des ménages, la première des choses par laquelle l’exécutif aurait pu se signaler est biens cette revalorisation des salaires. Il n’en a jusqu’ici rien été. Or Faure et sa clique disent faire du social, alors même qu’ils sont bien incapables de faire manger le peuple à sa faim. Le sulfureux suspense n’a que trop duré. Il urge que Victoire Dogbé, la patronne de l’exécutif planche sur la question. Plus qu’un devoir, c’est une urgence.

DKM

Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info

Source : 27Avril.com