Devant la presse cet après-midi, les responsables du mouvement Forces vives « Espérance pour le Togo » annoncent la tenue de la marche de protestation pacifique contre la restriction des libertés publiques à laquelle se livre le régime de Faure Gnassingbé.
« Espérance pour le Togo » est soutenue par l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) et les Cadres musulmans du Togo (CMT). Ces mouvements se basent sur l’article 30 de la Constitution togolaise qui dispose : « L’Etat reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, l’exercice des libertés d’association, de réunion et de manifestation pacifique et sans instruments de violence ».
Mais les responsables des Forces vives « Espérance pour le Togo » constatent malheureusement que le gouvernement viole allègrement cette disposition, en interdisant les manifestations publiques pacifiques que programment les partis politiques et les associations de la société civile. Une situation devant laquelle ils ne peuvent plus se taire.
Après avoir rappelé les violences orchestrées par les forces de l’ordre, les militaires et la milice à la solde du régime contre des Togolais qui manifestaient leur indignation contre une mauvaise gouvernance, surtout en 2017, les forces vives manifestent leur totale désapprobation contre la situation et n’entendent plus se soumettre aux desiderata du régime en place.
L’interdiction du sit-in de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) le 26 mars 2019, violences contre les militants du Parti national panafricain (PNP) le 13 avril 2019, avec des blessés, un mort et des responsables du parti en détention jusqu’à ce jour, l’interdiction d’une séance de prière des forces vives « Espérance pour le Togo » le 16 décembre 2018 et de leur conférence de presse dans une enceinte privée le 24 décembre 2018, etc. sont autant d’éléments qui montrent que le gouvernement verse dans le déni de droit. Et cela est inacceptable.
« Tout être humain porte en lui des droits inaliénables et imprescriptibles. La sauvegarde de ces droits est la finalité de toute communauté humaine. L’Etat a l’obligation de les respecter, de les garantir et de les protéger », stipule l’article de la Constitution togolaise. « Espérance pour le Togo » veut donc apporter une réponse « nette et claire » à cette situation de violation permanente de la Constitution togolaise par le gouvernement.
« Considérant que le gouvernement agit au mépris des droits des citoyens togolais, droits qu’il s’est pourtant engagé à protéger, considérant que les décisions et dispositions des autorités gouvernementales togolaises concernant la liberté de manifestation, sont de nature à semer la terreur au lieu de garantir la sécurité à tous les citoyens, considérant que la situation actuelle de restriction et de violation des libertés des citoyens ne peut guère promouvoir l’instauration d’un vivre-ensemble harmonieux ni même d’un développement économique et social du pays, nous, Togolaises et Togolais, jeunes et moins jeunes de toutes les religions, issus de toutes les régions du pays, vivant sur le territoire national et hors du pays, provenant de diverses couches sociales, membres d’organisations de la société civile et de partis politiques, refusant l’esclavage dont nous sommes menacés, avons décidé au nom de notre mission de veille citoyenne, d’alerter et surtout de nous lever pour élever une vigoureuse et unanime protestation contre les violations de notre liberté de manifester », a déclaré Mme Maryse Quashie, deuxième porte-parole des Forces vives « Espérance pour le Togo ».
Elle appelle donc tout le peuple togolais à se lever le 1er juin prochain pour cette marche de protestation pacifique dans les rues de Lomé. « On tente de bâillonner le peuple togolais, on tente de lui refuser la parole (…). Au nom de toutes les victimes de la répression des manifestations, surtout au nom des enfants tombés lors de ces manifestations, venez nous rejoindre pour cette marche de protestation le 1er juin. Ce sera une marche pacifique, citoyenne et silencieuse pour manifester notre totale indignation face à la violation de cette liberté fondamentale en danger dans notre pays », a-t-elle ajouté.
Les lieux de rassemblement et les itinéraires de cette marche sera communiqué dans les jours à venir.
I.K
Source : www.icilome.com