La vie n’est pas rose pour les enseignants des écoles méthodistes du Togo. L’année académique déjà fragilisée par la pandémie du Covid-19 risque de prendre une tournure désagréable au niveau des écoles de l’église méthodiste.
Le personnel d’encadrement de ces écoles réclame depuis déjà plusieurs années, de meilleures conditions de vie et de travail.
Face au refus de leur Direction générale de répondre à ces revendications, le Groupe des Enseignants Méthodistes du Togo annonce une cessation de travail dans les prochains jours pour exprimer son ras-le-bol.
« L’enseignant méthodiste n’est pas payé au SMIG, il ne connaît pas le nombre de mois de salaire qui sera payé par année. Ce qui fait qu’on est là et on ne sait pas ce que nous faisons surtout pour préparer notre avenir », dénonce Elom HONSOU, Coordonnateur du Groupe des Enseignants Méthodistes du Togo qui a contacté l’Agence de presse AfreePress à ce propos.
Celui-ci déplore l’indifférence qu’affiche la hiérarchie face aux revendications posées par leurs employés dans le but d’améliorer leurs conditions.
Il s’agit entre autres de la disponibilité en quantité et en qualité du matériel de travail (craies, documents didactiques et kits), l’amélioration de l’état des établissements scolaires (bâtiments, bancs et tableaux), l’augmentation du salaire avec des mesures d’avancement par rapport aux diplômes académiques et professionnels, le payement des salaires à temps et leur payement sur les 12 mois de l’année, la déclaration des enseignants à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), l’organisation périodique de recyclages pour les enseignants, la formation des nouveaux enseignants et l’organisation des élections pour le choix des délégués dans certaines zones.
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« Après plusieurs tentatives d’entrer en grève et sous la pression de l’inspection de travail, notre Directeur général a finalement accepté de rencontrer le groupe et a formé une commission de crise qui a tenu trois rencontres avec nous sans que les discussions n’aboutissent concrètement.
A ce jour, tout ce que la commission a promis, rien n’est fait. Avec la pandémie de la Covid-19, nous avons passé trois mois à la maison sans salaire. Le mois de mars, c’est seulement le demi-salaire que nous avons pu toucher », a dénoncé M. HONSOU.
« Face à cette situation, nous comptons entrer en grève la semaine prochaine ou du moins, adresser à la Direction générale un préavis pour rentrer en grève dans les prochains jours », a-t-il précisé.
Afreepress
Source : Togoweb.net