Une délégation de la Coalition des 14 est annoncée ce lundi à Accra au Ghana pour une rencontre avec le Facilitateur, Nana Akufo-Addo. Contactée ce matin par les confrères de la radio Victoire Fm, Brigitte Adjamagbo Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14, a livré les grands sujets qui seront au centre des discussions avec le président ghanéen.
« Nous nous rendons à Accra parce que nous avons demandé à rencontrer le Facilitateur et à lui poser un certain nombres de problèmes qui sont liés à la situation actuelles que nous connaissons tous. Nous allons dire au Facilitateur que nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement semble interprété un engagement moral que nous avons pris de suspendre les manifestations pendant le dialogue. Cet engagement, on semble l’interprété comme une interdiction de manifester. Nous allons lui dire que nous ne sommes pas du tout d’accord. Et que nous avons l’intention de reprendre les manifestations.
Deuxièmement nous lui poserons le problème de la suspension de la préparation des élections. Nous constatons qu’encore une fois, le gouvernement n’a pas respecté sa parole. Il est en train de jouer à un jeu. En réalité, il continue de préparer, en cachette, les élections. Et nous ne sommes pas d’accord. Nous voulons poser tous ces problèmes au Facilitateur et lui dire que, ce n’est pas parce que nous avons eu la bonne volonté d’accepter le principe du dialogue, qu’il faut utiliser ce dialogue contre le peuple pour faire tomber la mobilisation. Le peuple togolais veut changer ce régime, nous sommes déterminés à atteindre les résultats que le peuple attend de nous », a souligné Brigitte Adjamagbo.
Selon la Secrétaire Générale de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), ce voyage à Accra a un objectif précis. Celui de mettre certaines choses au clair. Mais il ne s’agit, en aucun cas, de signifier au Facilitateur le désengagement de la Coalition du dialogue.
« Nous tenons à ce dialogue. Il ne nous appartient pas de décider de la fin du dialogue. Il appartient au Facilitateur, au vu de la position des uns et des autres, de voir si le dialogue doit se poursuivre ou doit être considéré comme un échec », a précisé la Coordinatrice de la Coalition des 14.
Et de poursuivre : « Mais ce que nous nous disons, à partir de maintenant, et vue surtout que ce dialogue s’étend sur une période plus longue que prévue, eh bien, il nous parait impératif de reprendre les manifestations, qui sont des moyens dont on ne peut priver les citoyens dans aucune démocratie du monde. A moins que le gouvernement donne la preuve qu’au Togo, nous avons une dictature. Même si c’était le cas, si le gouvernement voudrait donner la preuve, eh bien, nous ne nous soumettrons pas ».
Revenant sur les manifestions publiques et pacifiques prévues pour cette semaine, Brigitte Adjamagbo rassure qu’elles auront bel et bien lieu. Et ce, malgré leur interdiction par le gouvernement.
« Pourquoi nous devrions suspendre l’exercice d’un droit constitutionnel ? Nous l’avons déjà signifié au gouvernement. Nous lui avons dit que nous allons manifester. Nous sommes les seuls juges de l’opportunité de manifester ou de ne pas le faire. Donc pour nous c’est très clair, les manifestations sont maintenues, mercredi, jeudi et samedi prochains », a-t-elle confirmé.
Pour rappel, la délégation de la Coalition des 14 est composée de 7 personnes, notamment Jean-Pierre Fabre de l’ANC, Brigitte Adjamagbo de la CDPA, Me Yaovi Agboyibo du CAR, Dr Kossi Sama du PNP, Pr Komi Wolou du PSR, Nathaniel Olympio du Parti des Togolais et Nicodeme HABIA de Les Démocrates.
A. Godfrey
Source : www.icilome.com