Par Marcelle Apévi, togo-online.net
Ce n’est un secret pour personne qu’une complicité internationale est nouée autour du Togo, contre le peuple, s’agissant de l’accompagnement du régime dictatorial des Gnassingbé dans les basses besognes. S’il faut remuer un peu le couteau dans la plaie, on peut sans détour affirmer la bénédiction accordée par cette cynique communauté internationale à la mascarade électorale qui a abouti à la nomination de 91 pantins à l’assemblée nationale. Et pourtant, la question des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales pour lesquelles le peuple s’est levé comme un seul homme, était resté lettre morte, y comprise la mise en œuvre très attendue de la feuille de route de la CEDEAO qui n’aura finalement été qu’un document de plus. Le moment n’exigeait qu’une solidarité avec le peuple pour que Faure Gnassingbé et ses sbires n’accèdent aux revendications légitimes du peuple.
Hélas ! Le complot international avait tout noyé. En lieu et place de la logique, le groupe des ambassadeurs au rang duquel est comptée l’Ambassade d’Allemagne, n’ont trouvé mieux qu’à demander à la coalition des 14 partis politiques de l’opposition de prendre part aux élections frauduleusement organisées au profit du RPT/UNIR avec des résultats préfabriqués.
De façon toute hypocrite, l’ambassadeur d’Allemagne au Togo a profité de la Tribune de la cérémonie d’ouverture des négociations intergouvernementales germano-togolaises pour fredonner le refrain des réformes et réclamer la libération des détenus politiques.
Dans son adresse, le diplomate Christoph Sander a estimé que la décrispation du climat sociopolitique passe par la réalisation des réformes et la libération des détenus.
S’agissant de la question des manifestations publiques, Christoph Sander a appelé à cesser d’abuser de la fameuse loi Bodjona manipulée à volonté pour empêcher les manifestations et meetings de l’opposition.
« Nous avons pris note avec satisfaction que le Premier ministre a commencé son discours du 25 janvier 2019 en mettant ces réformes au centre des efforts de son gouvernement. Il est important maintenant d’avancer avec ces réformes dans l’esprit national et inclusif », a souligné Christoph Sander avant d’insister sur le renforcement des institutions de la République notamment la Cour constitutionnelle, conformément aux prescriptions contenues dans la feuille de route de la CEDEAO.
Christoph Sander a donné des cours de bonne conduite et de gestion d’un État à Faure Gnassingbé et ses acolytes en des termes claires.
« …L’apaisement, c’est aussi un esprit inclusif dans la réalisation des réformes. L’apaisement, c’est un esprit libéral dans l’interprétation des lois comme la loi de 2011 sur les manifestations et les meetings », a indiqué l’Ambassadeur.
A suivre ces propos de Monsieur Sander, l’on se demande si le bon sens existe surtout que le même Ambassadeur n’a pas été capable d’accompagner la bonne cause en amenant le groupe des 5 à faire fléchir le RPT/UNIR sur son projet d’élections législatives.
Aujourd’hui, en relançant le débat sur les sujets qui fâchent au sein de la classe politique Togolaise, l’on veut croire que ce n’est une sortie hypocrite qui n’est pas accompagnée d’actes concrèts. Le sujet devient tellement redondant qu’on croit en Saint Thomas, à la sincérité de ces hommes en costard qui viennent faire du business au détriment des pauvres populations.
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