Réformes : Komi Klasou annonce un mandat à vie pour Faure Gnassingbé

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Un retour à la constitution de 1961 sous le système du mandat présidentiel de 7 ans, renouvelable à vie ; c’est la volonté d’un gouvernement « résolument engagé dans le projet de réformes sous la houlette du chef de l’Etat » comme le scandent les motions du parti au pouvoir. Mais selon les dires du chef du gouvernement, ce n’était pas le projet initial de Faure Gnassingbé, c’est juste à cause du refus de l’opposition d’opérer les réformes.

Komi Klassou à Notsè dimanche, a été on ne peut plus clair sur la question des réformes. Pas de rétroactivité de la loi, on remet les compteurs à zéro et Faure Gnassingbé en aura pour deux nouveaux mandats, ou alors le régime «imposera» le règne à vie avec un retour à la constitution d’après les indépendances (1961).

Pour faire court, il y a eu un dialogue en 2014 entre les partis parlementaires et qui portait sur les articles 50 et 60, relatifs à la limitation du nombre de mandat présidentiel et au mode de scrutin. Là une partie de l’opposition avait exigé la rétroactivité, d’où le malentendu prétexte-t-il dans une motion, pour ainsi narguer son auditoire que l’opposition serait à l’origine du statut quo sur le sujet des réformes.

Et pourtant, Faure Gnassingbé a toujours clamé son désir de faire les réformes, investissant sans cesse dans des commissions et ateliers, pour soi-disant peaufiner un projet de réformes scientifiques et consensuelles. Le même régime qui refuse d’axer le débat sur une personne, vient exiger que Faure Gnassingbé se présente encore pour deux (02) mandats, ou on ne fait pas de réformes

 » le Président de la République est élu au suffrage pour sept (7) ans. Il est rééligible. Alinéa 2: le Président est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour. » a martelé Komi Klassou à Notsè, citant la constitution de 1961 dans laquelle il trouve dorénavant et subitement intérêt.

Ce discours vient confirmer que de l’APG à la CVJR en passant par l’atelier du HCRRUN sur les réformes en juillet 2016, sans pour autant oublier la fameuse et récente commission de Mme Awa-Nana Daboya, Faure Gnassingbé aurait orchestré une véritable diversion (nourrie des dizaines de vies perdues au cours des manifestations), des milliards du contribuable dilapidés au bonheur d’escapades touristiques d’Etat déguisés en processus de réformes.

Fidèle au jeu de micmac, le Chef du gouvernement conformément «aux instructions fermes du chef de l’Etat», a tenu à dribbler encore l’opinion dans un semblant d’appel au dialogue.

Quand on appelle au dialogue, c’est avec un ordre du jour bien établi qu’on envoie une invitation à la partie adverse, relevait Tikpi Atchadam leader du PNP, la semaine dernière.

Le parti UNIR et le gouvernement synchronisés, parlent de dialogue sans jamais en prendre l’initiative. Les voilà qui courent vers le référendum, d’autres élections, pour perpétuer le cycle élections-contestations-répressions et morts d’hommes-gouvernance opaque-élections !

Sacrés dirigeants !

A.Lemou

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