Le climat politique au Togo est délétère depuis la répression des manifestations synchronisées du Parti National Panafricain de Tikpi ATCHADAM. La mobilisation de la population pour faire pression sur le pouvoir a ramené le sujet des réformes politiques et institutionnelles au devant des préoccupations des Togolais. Le sujet continue d’alimenter les débats à travers les médias chez les politiciens et au niveau de la population sur les réseaux sociaux.
Le risque de basculer de simples revendications vers une révolution populaire a poussé le parti du président à sortir de son silence, à vouloir faire une démonstration dans la rue pour montrer à l’opinion qu’il y a des Togolais qui se retrouvent dans leur façon de voir les choses en ce qui concernent les réformes à faire. Le pouvoir veut faire le challenge avec l’opposition sur son terrain de prédilection, c’est-à-dire la marche
C’est au Togo surtout et dans les démocraties à l’africaine qu’on voit les populations marcher pour soutenir un président pendant que d’autres marchent pour susciter une réponse immédiate des populations pour un sujet qui les tient à cœur.
Serait été dans ce pays que nous voulons tous ressembler, que le président ne se réfugiera pas dans un silence coupable comme on le voit chez nous.
Il prendra la parole lui-même pour apaiser ces concitoyens, pour prendre ses responsabilités et dire exactement ce que lui-même pense par rapport à ce que ses concitoyens qui lui ont fait confiance en l’élisant réclament. Il aurait pu prendre la parole pour rassurer ses concitoyens dans quel délai il pense faire ces réformes.
Malheureusement, comme c’est devenu une habitude, une façon de gouverner au Togo, le président est toujours muet et ce sont ses ministres qui se livrent à la masturbation intellectuelle pour expliquer aux Togolais la situation pendant que celui que ceux-ci ont élu se cache derrière les actes de ses ministres qui parfois irriguent ceux qui expriment des préoccupations.
Les gens pensent plutôt que la solution se trouve dans la réaction de Faure Gnassingbé non dans la réaction de son parti. Il suffit que Faure Gnassingbé et son gouvernement se décident à faire ces réformes pour que le climat politique s’apaise. Ce ne sont pas les contre manifestations qui vont changer quelque chose.
La réponse du Chef de l’Etat ne doit pas être la manifestation de ses partisans.
Les Togolais veulent voir aboutir sans délai les réformes tant entendu depuis la signature de l’Accord Politique Global en passant par les recommandations de la CVJR. Les Togolais estiment qu’on n’a pas besoin de tant de péripéties qu’ont engendrées les initiatives du Président par rapport aux réformes pour les faire aboutir.
UNIR a beau battre le pavé cela n’atténuera pas la pression actuelle puisque malgré les menaces du Ministre de la sécurité de réprimer la manifestation si les manifestants ne suivaient pas l’itinéraire qu’il a imposé, des milliers de personnes étaient dans les rues le 19 août dernier. A l’Indépendant Express, on pense que les responsables du parti au pouvoir rendraient service au président en lui demandant d’accélérer le processus des réformes.
En clair, le Président de la République est appelé à prendre ses responsabilités pour satisfaire les Togolais qui pensent que c’est la voie à suivre pour poser les bases d’une véritable réconciliation. Ce n’est pas dans la démonstration de sa popularité que réside la solution de l’apaisement.
independantexpress.net