En début de semaine, le diplomate français Marc Vizy a déclaré que l’adoption des réformes constitutionnelles et institutionnelles par les députés le 8 mai dernier est « un pas de plus vers le renforcement de la démocratie » au Togo. Le représentant de L’Elysée au Togo a même affirmé que ces « réformes vont dans le bon sens ».
A l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), l’on ne partage pas cet avis du diplomate français. Devant la presse mercredi à Lomé, Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, a laissé un petit commentaire sur cette sortie de l’Ambassadeur français au Togo. L’ex-chef de file de l’opposition trouve « déplorable » que le représentant de la France (un pays de droit et de démocratie) au Togo puisse accorder ses violons à la forfaiture qui a été opérée le mai 8 dernier à l’Assemblée nationale « monocolore ».
« Si quelqu’un réagit de manière légère en disant des choses sans avoir approfondi l’analyse, je ne lui dit rien. Je me dis seulement c’est mon problème, ce n’est pas son problème. Ce que l’Ambassadeur de la France dit n’engage que lui. J’ai entendu que les réformes vont dans le bon sens. On garantit l’immunité à quelqu’un. On encourage le chef d’Etat à perpétrer des crimes, puisqu’il ne sera pas poursuivi. Et c’est de cette réforme qu’on dit que ça va dans le bon sens? Moi je trouve déplorable cette sortie de l’Ambassadeur. C’est déplorable pour ne pas dire pathétique », a lâché le président du parti orange.
Et de poursuivre : « Personne ne peut trouver la violation de la Constitution, la violation du règlement intérieur, la violation des pratiques parlementaires, et dire que ça va dans le bon sens ».
Notons que l’ANC a introduit un recours à la Cour Constitutionnelle pour demander l’annulation du massacre constitutionnel survenu nuitamment le 8 mai dernier par les « nommés » de la nouvelle législature.
Godfrey Akpa
Source : Togoweb.net