Par Marcelle Apévi, togo-online.net
Visiblement, les Togolais sont fatigués d’écouter le nom Gnassingbé. Tout ce qui se rattache à ce nom est généralement considéré comme un mal pour ce peuple. Certains intellectuels au sein de l’élite estiment qu’il s’agit d’une façon controversée de tordre le coup à l’histoire réelle du Togo. La preuve, le régime détourne la vérité historique en attibuant à feu Gal Gnassingbé Eyadema, le statut de Père de la Nation. A l’époque, lorsqu’il défendait encore la bonne cause, le journaliste Djimas Djikodo n’a de cesse démonter ce mensonge grotesque en se basant sur l’inscription sur le monument de l’indépendance à savoir: Peuple Togolais, par ta foi et ton courage, la nation est née. Ainsi disait-il, Gnassingbé Eyadéma n’était pas connu lorsque l’indépendance du Togo fut proclamée. Selon lui, la personnalité digne de porter ce statut, c’est bien sûr Sylvanus Olympio, le premier et seul président élu par le peuple.
Depuis la prise du pouvoir par feu Gnassingbé Eyadema, des manœuvres funestes se multiplient pour falsifier le coup l’histoire du Togo. Et pour bien habiller cette bassesse, le nom Gnassingbé Eyadema se rattache à des édifices publics, des structures étatiques. Dans les garnisons, ce nom fait office d’identité, amenant injustement des esprits malins à faire passer l’armée pour une propriété privée de feu Général Gnassingbé Eyadema.
Le dernier acte qui fâche, c’est bien-sûr l’attribution du nom Général Gnassingbé Eyadema au premier centre de formation de police construit à Davié, dans la préfecture de Zio.
Une redondance qui fait tiquer et qui amène à poser des interrogations à savoir: pourquoi attribuer ce nom qui historiquement constitue un objet de crime, pour avoir endossé l’assassinat de Sylvanus Olympio, à des édifices publics, au même moment qu’on parle de réconciliation nationale ?
De l’aéroport international Gnassingbé Eyadema à ce centre de formation de police, l’attitude constitue une moquerie pour tout ce peuple que feu Général Gnassingbé Eyadema a passé toute sa vie à endeuiller.
L’on se souvient d’ailleurs de la connotation d’une certaine fête dite de libération nationale qui continue d’être célébrée d’une manière ou d’une autre.
Il faudra que cette pratique cesse si le souci de réconciliation nationale préoccupe réellement le prince qui surtout avec ce nom Gnassingbé et les pratiques machiavéliques qu’il a héritées de son géniteur, couplées de sa façon peu orthodoxe et méchante de diriger le pays, ne fait pas l’unanimité au sein de la majorité du peuple togolais qui subit la dictature des Gnassingbé depuis plus de 50 ans.
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