C’est à la veille de l’Assemblée générale des Nations unies que le gouvernement congolais aurait averti l’ONU de son mécontentement, expliquent des sources onusiennes. Un mécontentement motivé par l’arrivée d’armement à destination du nouveau bataillon indonésien dit « de déploiement rapide ». Toujours selon ces sources onusiennes, Kinshasa serait même allé jusqu’à menacer de bloquer l’arrivée de toute la logistique à l’attention de tous les nouveaux contingents de la Monusco.
Déploiement sans concertation
Du côté de l’armée congolaise, on justifie cette décision par le déploiement de ce nouveau bataillon onusien qui se serait fait sans concertation. « L’importation d’armes et de munitions en quantités surrestimées nous préoccupe », dit une source militaire congolaise qui rappelle que le gouvernement n’a aucun regard sur l’entrée et la sortie des armes des casques bleus. « La Monusco ne nous informe même pas sur les quantités d’armes perdues par leurs casques bleus au profit des groupes armés », dénonce encore cette source militaire.
Vent de panique
Un tel blocage a créé un vent de panique au sein du quartier général de l’ONU, alors que le président Joseph Kabila avait enfin accepté de rencontrer le secrétaire général, Antonio Guterres. Et pourtant, pour une source onusienne, c’était simplement une manière pour les autorités congolaises de tester la réaction de la communauté internationale à ce type de mesure de rétorsion. L’incident est clos, promet le gouvernement congolais alors que justement, les membres du conseil de sécurité doivent arriver le 5 octobre en RDC. Le ministre congolais des Affaires étrangères assurait, hier, mardi 2 octobre, à RFI que ces nouveaux bataillons de la Monusco pourront désormais travailler avec leur équipement.
Source : www.cameroonweb.com