Jean-Pierre Fabre : « Nous ne sommes pas obsédés par Faure Gnassingbé »

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Les leaders de la Coalition des 14 partis de l’opposition persistent et signent que l’article 59, version originale de la Constitution de 1992, doit nécessairement figurer dans le projet de loi de révision constitutionnelle en vue.

Mardi, au sortir de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale, Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a estimé que cet article est très précieux, surtout qu’il est le fruit de la conférence nationale souveraine.

« N’oubliez pas que le 30 juin 2014, le projet de loi de révision constitutionnelle introduit par le gouvernement lui-même comportait la fameuse phrase : en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats. Nous l’avons voté, mais les députés UNIR l’ont rejeté. Et vous croyez que parce qu’ils n’en veulent pas, nous, nous allons retirer cet article ? Pour quelle raison ? Cet article est très important. Il est issu de la conférence nationale souveraine. Il ne nous revient pas de faire plaisir au RPT-UNIR en retirant cet article. Donc cet article figurera bel et bien dans le projet de loi de la révision constitutionnelle, même si le projet vient du gouvernement ou de nous », a-t-il indiqué.

Selon le chef de file de l’opposition togolaise, l’exigence de la mention « en aucun de nul ne peut exercer plus de deux mandats » dans le nouveau texte n’a rien à avoir avec la candidature de Faure Gnassingbé en 2020.

« Nous, ce n’est pas le problème de la candidature de Faure Gnassingbé. Ça ne concerne pas seulement Faure Gnassingbé. Ça peut concerner quelqu’un d’autre demain. Est-ce que nous sommes obsédés par Faure Gnassingbé ? Non. Nous n’avons pas cette attitude. L’objectif, c’est que tout Togolais, quel qu’il soit, ne puisse pas demain, après deux mandats, pour une raison quelconque, rêver faire un mandat de plus. Ça n’a rien à avoir avec Faure Gnassingbé », a précisé le responsable de la Coalition des 14.

Notons que l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO poursuit actuellement son travail afin d’élaborer (en concertation avec les deux protagonistes de la crise) un projet de loi de révision constitutionnelle consensuel, répondant aux normes régionales et internationales.

Godfrey Akpa

Source : www.icilome.com