L’étude a été réalisée par le cabinet britannique Verisk Maplecroft. Selon l’enquête publiée ce 11 août, la hausse des températures pèsera surtout sur la productivité des activités intensives en main-d’œuvre dans les économies émergentes, qui seront également soumises à des risques de blackout liés à un recours accru à la climatisation.
La même étude précise que l’hémisphère nord vient de subir l’une des pires périodes de canicule de son histoire moderne. Mais il devrait néanmoins demeurer la zone la plus tempérée, et donc la moins exposée aux conséquences du changement climatique, notamment sur le plan économique.
C’est en effet en Asie du Sud Est et en Afrique que les conséquences économiques du réchauffement climatique devraient peser le plus lourd dans les 30 prochaines années.
La baisse de la productivité due à des températures de plus en plus élevées et le poids des activités intensives en main d’œuvre dans ces économies émergentes, et en particulier dans leurs exportations en seront les causes. L’étude révèle aussi que sous l’effet de la croissance démographique et de l’urbanisation, c’est dans ces mêmes pays que le recours à la climatisation va progresser le plus, alors même que leurs systèmes électriques sont d’ores et déjà fragiles. En conséquence, les risques de coupures d’électricité seront d’autant plus élevés, et menaceront notamment les entreprises installées dans ces pays.
L’étude montre que les pays africains représentent la moitié des 48 pays notés en « risque extrême » dans l’indice de stress chaleur élaboré. Sur la base des valeurs actuelles, cela correspond à une perte annuelle de 78 milliards de dollars par an pour l’Asie du Sud-Est et près de 10 milliards pour l’Afrique. Le Royaume-Uni, l’Irlande, la Finlande et la Scandinavie sont parmi les moins exposés.
Source : www.cameroonweb.com