« Noureddine Adam veut-il la paix ou la guerre ? » s’interroge un poids lourd du gouvernement après la publication d’un entretien, donné à l’AFP depuis son QG de Birao, dans l’extrême-nord de la Centrafrique.
« Il n’est jamais clair et pourtant le FPRC détient plusieurs portefeuilles ministériels, des postes dans des cabinets », dit ce ministre qui estime que « la peur va changer de camp ». En effet, analyse un diplomate, Noureddine Adam « se nourrit de la partition du pays. Le retour de l’Etat – les préfets, sous-préfets – lui est insupportable ».
Pour cet observateur, « des forces conjointes – FACA [l’armée centrafricaine]/ ONU, stationnées dans le nord seraient une déclaration de guerre ». Le chef de guerre ne le cache d’ailleurs pas : « si les FACA sont déployées dans nos zones, c’est le chaos » dit-il.
« L’Europe forme nos troupes. L’Etat renait », dit-on au gouvernement, comme en réponse. Et qui dit déploiement, dit armement. L’ONU a autorisé Moscou à donner des armes à Touadéra, dont plus de 5000 AK47, des centaines de fusils et des lance-roquettes.
La Russie équipe ainsi deux bataillons. L’entrainement des 1300 militaires par Moscou doit recevoir le feu vert onusien. En 2018, trois bataillons doivent être opérationnels.
Selon nos sources, la première livraison d’armes russes doit arriver avant le 1er janvier. « Avec cette livraison, on approche de la ligne rouge », déclare Noureddine Adam. Et avec l’achat, prochainement, d’armes à la France, cette ligne rouge sera franchie.
Source : www.cameroonweb.com