R.P. Pierre Marie Chanel Affognon : « Si Faure Gnassingbé Écoutait Un Peu Ce Qui Lui Est Dit Au Vatican, Beaucoup De Choses Auraient Pu Changer »

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Comment pouvait-on comprendre, que nonobstant tout ce que le président de la République et ses ministres font subir aux togolais, il est reçu à bars ouvert par le souverain pontife au Vatican? N’est pas là une caution à la dictature?

C’est l’interrogation, à laquelle le R.P. Pierre Marie Chanel Affognon, était appelé à répondre au cours du deuxième colloque sur la problématique de l’Alternance politique en Afrique, organisé par le Combat pour l’Alternance (CAP 2015) les 28 et 29 avril derniers.

C’était à la fin de son exposé axé sur le thème : « Contribution des Confections Religieuses dans le processus de démocratisation du Continent ». Le Directeur national de l’Enseignement Catholique, n’a pas hésité avant d’indiquer que le Président de la République a été interpellé sur un certain nombre de choses allant dans l’intérêt du peuple togolais au Vatican, mais qu’il n’a jamais mis en application.

« Si le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé écoutait un peu tout ce qui lui est dit au Vatican, beaucoup de choses auraient pu changer », a-t-il déclaré, tout en soulignant que compte tenu des considérations diplomatiques, le Vatican ne pouvait que s’en tenir à ce rôle.

Dans le vif de sa communication, tout en mettant en exergue le rôle très important de l’Église dans la lutte démocratique en Afrique en général et au Togo en particulier, il a reconnu que c’est parfois insuffisant.

« Ne perdons pas de vue le rôle non négligeable joué par les responsables chrétiens. Parmi ceux qui sont à exile politique aujourd’hui, on peut compter plusieurs Hommes de Dieu, qui à un moment donné ont pu lever la tête et dire la vérité », a-t-il précisé.

Au terme de son intervention, le Révérend Père a demandé aux citoyens togolais d’éviter des insultes à l’endroit de leurs compatriotes, et au chef de file de l’opposition, de chercher à rencontrer le chef de l’Etat chaque fois que les circonstances le permettront.

« C’est la seule manière de sortir le Togo de cette situation qui n’a que trop duré », a-t-il conclu
En rappel, au total cinq communications on meublé cette deuxième édition du colloque sur la problématique de l’Alternance politique en Afrique.

Pr Albert Bourgi, Journaliste, Consultant et auteur de nombreuses publications, à animé le troisième exposé axé sur le thème : « La communauté internationale et l’alternance politique en Afrique ».

Julien LEBRUN/Nouvelleafrique.info

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