Née en mai 1961 à Kigali, elle est la cadette d’une famille de neuf enfants. Elle part aux États-Unis en 1986.
Elle étudie les langues et l’interprétariat à l’université du Delaware et reste travailler comme interprète outre-Atlantique après ses études et épouse un Américain.
Son frère aîné Lando Ndasingwa était le seul ministre tutsi dans le dernier gouvernement du président Juvénal Habyarimana.
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Il a été tué au début du génocide en 1994.
En 2006, Louise Mushikiwabo écrit « Rwanda means the universe: a native’s memoir of blood and bloodliness », un écrit semi-autobiographique évoquant notamment le sort funeste de certains membres de sa famille lors du génocide.
En mars 2008, elle est chef de la Communication à la Banque africaine de développement à Tunis depuis quelques mois quand le président rwandais Paul Kagame lui propose de devenir ministre de l’Information.
En décembre 2009, il la nomme ministre des Affaires étrangères, quelques jours à peine après la reprise des relations diplomatiques avec la France.
En novembre 2006, Kigali avait rompu ses relations diplomatiques avec Paris.
Le président Kagamé réagissait aux soupçons portés par la justice française contre lui pour sa « participation présumée » à l’attentat contre Juvénal Habyarimana, qui avait précipité le génocide de 1994.
De son côté, Kigali accuse régulièrement la France d’avoir joué un rôle dans le génocide.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, les relations entre Kigali et Paris se sont réchauffées.
L’accession d’une rwandaise à la tête de la Francophonie avec le soutien de la France est le dernier acte de ce rapprochement franco-rwandais.
Louise Mushikiwabo est connue pour son franc-parler.
Lors du précédent sommet de l’OIF en novembre 2014 à Dakar, elle avait vivement critiqué l’attitude jugée « très inélégante » du président français François Hollande.
Celui-ci avait mis en garde « les dirigeants qui voudraient s’accrocher au pouvoir à tout prix ».
« Je trouve ça gênant qu’un président qui est avec ses pairs, ici, au sommet de la Francophonie ne vienne pas discuter avec eux, mais dicter ce qui devrait se passer dans leur pays », avait alors dénoncé Louise Mushikiwabo.
Ajoutant que « ce n’est pas Paris qui décide » de l’avenir politique des Africains.
Sur Twitter, la porte-parole du gouvernement rwandais s’exprime aussi très librement et défend bec et ongles le président Kagame.
Source : www.cameroonweb.com