Quels sont les pays africains où les impôts sont les plus élevés ?

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En Afrique, selon le rapport Paying Taxes 2017, réalisé par le cabinet international PwC en partenariat avec la Banque mondiale, le taux d’imposition global moyen est de 47,1% des bénéfices commerciaux.

Ce rapport en est à sa 11e édition et consiste en un travail de 12 ans de recueil de données sur les systèmes fiscaux de 190 économies dans le monde. Le document, qui passe au crible les impôts des entreprises, est dans le domaine de la fiscalité ce que le Doing Business du Groupe de la Banque mondiale est à l’environnement des affaires.

En Afrique, la moyenne régionale (composée de l’impôt sur les bénéfices, sur la main-d’œuvre, et d’impôts divers) est de 47,1% du bénéfice commercial, contre 52,3% en Amérique du Sud et 36,2% en Asie-Pacifique. Le Lesotho arrive en tête avec un taux d’imposition globale de 13,6%  (score de 10,8%  en matière d’impôt sur les bénéfices, et 13,6% concernant les impôts divers). Maurice, traditionnel bon élève dans les classements économiques internationaux, occupe la 4e place avec un taux d’imposition globale de 21,8%. L’Afrique du Sud, deuxième économie du continent, arrive en 6e position avec un taux de 28,8%. Le Nigeria occupe la 15position avec un taux de 34,3%.

Au Cameroun, il faut 630 heures pour réaliser les formalités fiscales

Le Sénégal occupe la 29e position avec un taux de 45,1%, et devance la Côte d’Ivoire de dix points (39e) avec un taux de 51,3%. Le Maroc,  38e, affiche un taux d’imposition globale de 49,3%.

En Afrique centrale, le Cameroun (57,7%) est 44e, tandis qu’au Maghreb, l’Algérie occupe la 47position avec 65,6%.

441 heures au Sénégal

Concernant le temps mis pour réaliser ses obligations fiscales, Djibouti arrive en tête avec un score de 82 heures. Sur une moyenne régionale de 307 heures, il en faut 124 pour les accomplir au Rwanda (5e), lui aussi traditionnel bon élève dans les classements des institutions internationales. Il faut 144 heures en Tunisie, 152 à Maurice, 203 en Afrique du Sud, 211 au Maroc, 265 en Algérie.

En Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire affiche 270 heures et le Sénégal, 441 heures. Chez le géant de l’économie de l’Afrique centrale, le Cameroun, il faut 630 heures pour acquitter les formalités, tandis que le Nigeria, deuxième économie du continent, ferme la marche avec 908 heures !

Le Maroc en tête

En ce qui concerne le nombre de paiements des impôts, c’est le Maroc qui se distingue, avec seulement six opérations. Le royaume chérifien à procédé ces dernières années à une profonde réforme de son système fiscal. Il est suivi de l’Afrique du Sud (7), de Maurice (8), et de deux autres pays du Maghreb, la Tunisie (8) et la Libye (19).

Fait notable, les trois économies les plus importantes de la zone CEDEAO, le Nigeria (59), la Côte d’Ivoire (63) et le Sénégal (58), ferment la marche.

Jeune Afrique