« Les économies doivent donc s’industrialiser pour créer de la richesse en capitalisant sur leurs ressources naturelles et leur capital humain »(Jules Sampawende Tapsoba)
Il est loisible d’entendre le mortel se tourner vers le créateur pour se demander : « Qu’ai-je fait au bon Dieu pour mériter telle ou telle situation ? ». Le Togolais a, –même celui qui ne souffre pas vraiment-, pris l’habitude de se poser la question suivante : « Qu’avons-nous fait à Dieu pour mériter de tels dirigeants ? ».
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Peu ont le courage de mettre le chef de l’Etat au centre des problèmes, préférant prendre le tout pour la partie. Mais en réalité, le pays a un seul problème qui, en même temps qu’il est le Plus petit commun multiple (PPCM), demeure le Plus grand commun diviseur (PGCD).
PPCM, le chef de l’Etat est. D’abord en tant que premier magistrat, chef suprême des armées, premier citoyen, il devrait être la boussole à laquelle tout citoyen devrait s’identifier.
Au niveau gouvernemental, aucun ministre « n’ouvre la bouche » sans faire allusion à sa vista, ses instructions personnelles, son leadership éclairé, son souci pour le développement du Togo. Le dernier communiqué du gouvernement mettant fin au couvre-feu en est la parfaite illustration.
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Mais comme le PGCD, le chef de l’Etat s’illustre. Si la fête des Evala devrait encore se tenir-la Covid-19 a tout chamboulé-, Faure Gnassingbé allait encore faire preuve de son sectarisme légendaire, répondant présent aux différentes empoignades en pays Kabyè, mais brillant par son absence aux autres fêtes sur le reste du territoire national.
Quelles industries, entreprises ou sociétés seront créées d’ici la fin de vie du Plan national de développement (PND) ? On a rebattu les oreilles aux populations avec cette trouvaille comme la panacée aux multiples maux dont souffre le Togo.
Pendant ce temps, des secteurs vitaux végètent. Des usines sont abandonnées. Des milliers de terres arables sont en jachère. La jeunesse se débat avec la conduite de taxi-moto devenue le pis-aller pour la majorité qui sort bardée de diplômes, mais sans débouchés pour les absorber.
Pendant ce temps, le Plan national de développement se meurt, faute de financement de l’Etat et du privé. D’ailleurs parlant du PND, en supposant que décembre 2022 soit le clap de fin, il reste, mathématiquement parlant à l’initiateur, mois de 30 mois pour le clôturer. On se demande combien des 4.622 milliards FCFA ont même été déjà mobilisés.
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Les économies doivent donc s’industrialiser pour créer de la richesse en capitalisant sur leurs ressources naturelles et leur capital humain, disait Jules Tapsoba qui ajoute :
« Il urge d’investir massivement dans les infrastructures de santé pour sortir de la fragilité structurelle des systèmes de santé et garantir un capital humain de qualité ».
Kako Nubukpo aussi appelle à une mise en valeur des ressources endogènes. Mais comment les gouvernants au Togo réagissent à ces appels ?
Liberté
Source : Togoweb.net