Que cherche la Gendarmerie dans une affaire de notes à l’Université de Lomé ?

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Le professeur Ihou Wateba est détenu depuis mercredi soir à par les Services de Renseignement et d’investigation (SRI) dans les locaux de la gendarmerie de Lomé. A l’origine, une affaire de notes truquées servant de mandat aux gendarmes de convoquer et garder en détention le Vice-doyen de la Faculté des Sciences de santé de la plus grande université publique du Togo sous le regard imperturbable du président et du conseil de l’Université.

Jeudi, le professeur David Dosseh de ladite Faculté a été entendu tout comme son fils, brillant étudiant en sciences de santé, selon les témoignages. Des allégations font état de ce que l’enfant dont la maman est également médecin de profession aurait bénéficié d’un passe-droit dans l’octroi de notes, ce qui conduirait au feuilleton d’enquêtes et de convocations en cascades ces derniers jours sous auspices des Forces armées.

L’université ne dispose-t-elle pas d’un règlement et d’un conseil qui pourrait engager une enquête et prendre des mesures disciplinaires si malversation il y en a eu dans cette affaire de notes des étudiants à l’université de Lomé ? Que cherche alors la Gendarmerie dans cette affaire ?

Des interrogations qui semblent ouvrir la piste de soupçons d’intimidations à l’affût de harcèlement militaro-judiciaire, non pas à l’endroit du professeur Ihou, mais plutôt à l’encontre du professeur David Dosseh qui est à nouveau convoqué avec son fils ce vendredi, toujours par les SRI.

Quand on connait le militantisme syndical de l’homme et son implication dans le mouvement citoyen Togo Debout, il y a de quoi s’interroger. On sait à quel point ce mouvement citoyen dérange le régime RPT/UNIR aveuglé par l’instinct de conservation du pouvoir à tout prix.

Notons que le professeur Ihou est toujours en détention au SRI pendant qu’à l’université de Lomé, « toutes les activités académiques y compris les stages des étudiants en médecine et pharmacie puis postdoctorales (D.E.S) restent suspendues ».

La communauté universitaire est mobilisée contre cette intrusion armée dans « les affaires internes de l’université ».

A. Lemou

Source : www.icilome.com