Prison civile de Lomé : flou autour d’un transfert des détenus politiques

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Un assaut militaire a été mené au sein de la prison civile de Lomé ce week end. Les détenus politiques qui s’y trouvaient ont été envoyés vers une destination inconnue.


C’est le deuxième assaut de transfèrement de prisonniers. La première opération a été effectuée à la prison de Tsévié. L’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) sonne l’alerte à travers un communiqué. Togoweb vous propose le contenu dudit communiqué.

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 Communiqué de l’Association des Victimes de Tortures au Togo, (ASVITTO).

Des informations de plus en plus persistantes font état du transfèrement de certains détenus politiques de la prison civile de Lomé vers une destination inconnue ce dimanche 14 juin 2020.

Selon les mêmes sources, la prison a été prise d’assaut par un dispositif impressionnant des forces de sécurité à 4 heures du matin et une soixantaine de prisonniers politiques auraient été privés de leur sommeil et embarqués manu militari pour une destination encore inconnue. De nombreuses familles des détenus ont été plongées dans une grande inquiétude et l’ASVITTO est en ce moment débordée par les interpellations et inquiétudes des familles des détenus.

Ce transfèrement inapproprié vient s’ajouter à celui dont ont été victimes les détenus de la prison civile de Tsévié dans la nuit du 10 au 11 juin 2020.

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L’ASVITTO dénonce une forme de torture morale qui affecte sérieusement les prisonniers et leurs familles qui font partie des couches les plus vulnérables à la pandémie du Covid-19.

Elle demande à cet effet aux ministres de la justice et des droits de l’homme de veiller au respect des droits et de la dignité des prisonniers conformément à l’article 59 de l’Ensemble de Règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus qui demande que ceux-ci soient placés dans des prisons situées près de leur domicile ou de leur lieu de réinsertion sociale.

Enfin l’ASVITTO invite les autorités gouvernementales à faire cesser les persécutions sur les prisonniers d’opinion et à procéder à leur libération comme le recommande la communauté internationale.

Fait à Lomé, le 14 juin 2020.

Pour l’ASVITTO,

Le Président

M. ATCHOLI KAO Monzolouwè

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Source : Togoweb.net