Pris en flagrant délit de mensonge : Le journal ghanéen « Daily guide » a-t-il été payé par le pouvoir togolais?

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« Togo protest frontline extended to Ghana », ce qui veut dire littéralement en français : «La ligne de front des protestations au Togo s’étend au Ghana ». Ainsi titrait « Daily guide », un journal ghanéen qui, dans sa parution de ce mercredi 29 novembre 2017 à la page 15.

Le contenu dudit article à la lecture n’a aucun fondement et fort heureusement, est écrit au conditionnel parce que son auteur n’a pas l’information vraie et savait justement le jeu qu’il joue. L’on sent un article payé par le pouvoir togolais qui depuis le début des mouvements de sa contestation ne s’est pas à que saint se vouer et multiple gaffes, erreurs et fautes. D’ailleurs, pour tout journaliste rompu à la tâche, la conjecture n’est pas l’arme sûre d’un vrai journalisme comme c’est le cas d’espèce.

Dans l’article, il est question d’une vidéo qui circule sur la toile. « Daily guide », écrit donc à la page 15 ceci: « Une vidéo clip montrant un enseignant at ASHAIMAN MAKARANTA ou Ecole Islamique en train de réciter des propos haineux contre le Président Togolais, circule actuellement dans certains cercles à la fois au Ghana et au Togo ». Drôle d’article quand on sait que tout au début de la mobilisation, mieux de la contestation du pouvoir de Faure GNASSINGBE, des ministres sont montrés au créneau pour parler des « Djihadistes » que le PNP d’Atchadam TIKPI auraient préparé pour s’attaquer aux forces de l’ordre et de défense. Mieux, reçus dans des émissions sur des chaînes de télévision et de radios, ces mêmes ministres se sont laissé aller à des élucubrations ayant trait à la présence de « Djihadistes » parmi les manifestants surtout à Sokodé, Bafilo et Kparatou. Non contents d’avoir eu gain de cause dans leurs montages grotesques, ces mêmes ministres ont organisé des conférences de presse pour faire croire à l’opinion publique que ces mouvements de contestation surtout celles émanant du pays « Tem », sont l’œuvre des « Djihadistes ». Tout récemment d’ailleurs, lors de sa visite à la grande muette basée à Témédja, le chef de l’Etat Faure GNASSINGBE également a fait allusion, parlant des deux militaires « lynchés et égorgés » de groupe de « Djihadistes » et à la surprise générale c’est un journal ghanéen qui vole au secours des autorités togolaises et qui fait aussi allusion aux pratiques « Djihadistes » pointant du doigt des écoliers. Alors que depuis là, les autorités togolaises ne sont pas arrivées à mettre la main sur un seul « Djihadiste ».

«Des écoliers de l’Ecole islamique dont certains ont à peine 5 ans, ont reçu l’ordre de réciter âpres leur enseignant qui disait en Haoussa, entre autres : “ Nous avons besoin de victoire au Togo. Allah donne nous la chance. Allah détruis Faure Gnassingbé. Allah rends-le incapable de ne rien faire. Allah, refuse-lui toute chance!” écrit le journal ghanéen« Daily guide ». Cette affabulation du confrère ghanéen « Daily guide » nous rappelle les raisons qui ont condit à l’arrestation de l’Imam Hassan de Sokodé qui, à en croire le ministre de la sécurité Yark DAMEHANE aurait appelé les jeunes dans sa prêche à s’en prendre aux militaires. Beaucoup sont ces Togolais qui ont demandé que l’autorité mette à la disposition des citoyens togolais cette bande dans laquelle l’Imam appelait à la fatwa contre les militaires. Cette manière de faire prouverait la bonne foi des autorités gouvernementales togolaises. Mais jusqu’alors, silence radio. Aujourd’hui, ce n’est plus une bande audio, mais une vidéo qui circule sur la toile. Et cette vidéo devient une pièce à conviction des autorités togolaises qui protestent contre des pratiques « Djihadistes » à travers un journal étranger qui en fait son choux gras pour culpabiliser d’innocents citoyens. Et que disent les services secrets ghanéens qui ont le monopole des investigations ?

Que cache le montage grotesque du journal ghanéen « Daily guide » ?

Qu’il vous en souvienne que le 28 octobre dernier, des Togolais de la diaspora au Ghana ont organisé une manifestation dans un parc à NIMA au Ghana. Cette manifestation a donné lieu à plusieurs supputations. Mais à en croire les organisateurs, ils ont rempli les formalités adminidtratives et malgré cela, la police ghanéenne a fait irruption dans le parc où se déroulait le meeting et a cassé les hangars dressés pour la circonstance, emporté le matériel de sonorisation. Dans la foulée, elle procédé à l’arrestation de vingt six (26) Togolais y compris celle qui est responsable de l’organisation de ladite manifestation, Fousséna ADJAGBA. Ces compatriotes Togolais ont été gardés pendant 4 jours dans les mailles de la police puis présentés devant le justice avant de bénéficier d’une libération provisoire.

Suite à cette libération provisoire, il leur a été demandé de présenter de nouveau devant la justice ghanéenne. ce qui fut fait le 13 novembre dernier. Croyant qu’ils étaient au bout de leurs peines puisqu’aucune charge ne pèse sur eux, la justice ghanéenne leur demande de se présenter de nouveau le 30 novembre prochain. Une décision que le conseil des Togolais n’a pas hésité de qualifier de « Foolish case ». Aujourd’hui, veille de la comparution des compatriotes devant la justice ghanéenne, contre toute attente, un journal ghanéen sort un article dont le titre cache mal le coup en préparation : «La ligne de front des protestations au Togo s’étend au Ghana ». Qu’est-ce que « Daily guide » veut-il insinuer à travers ce titre ? Que prépare-t-on contre les compatriotes qui se présenteront devant la justice ghanéenne demain ?

Source: www.lagazettedutogo.com

Source : www.icilome.com