Prestation de serment: ces craintes confirmées par Abdou Assouma

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Le président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma a offert aux Togolais l’un des spectacles les plus sinistres de l’ère Faure Gnassingbé. La cérémonie d’investiture du président de la République, le 03 mai dernier s’est muée en un congrès du parti au pouvoir Union pour la République (UNIR).


Si les mots prononcés par le prince sans gloire n’avaient rien d’extraordinaire, le discours d’investiture « récité » par « l’éternel » président de la cour Constitutionnelle sortait de l’ordinaire, sinon du cadre de ses prérogatives.

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En un lapse de temps, le griotisme a pris le pas sur la partialité que requiert son rang et son poste, au point où l’on se demande si, l’homme qui occupe cette fonction depuis 2007, ne serait pas atteint du syndrome de Larbin dans sa phase terminale.

Il en avait tellement rajouté que le président réélu était agacé, même s’il sait aussi en son âme et conscience, que tout cette organisation n’est que folklore et hypocrisie devant Dieu et devant le peuple Togolais

 En Afrique de l’Ouest, qui pouvoir de la parole. Dans la société mandingue par exemple, le griot (djéli) est en effet l’artisan du verbe. Il est le chantre, le héraut de la société mandingue, et par là même son influence sur ladite société apparaît évidente », ce caractère noble et utile du griot devient inquiétant et nuisible, lorsque la personne commence par subir des pressions externes, consciemment ou non.

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Elles peuvent être d’ordre matériel, le griot s’attachant le plus souvent à un horon (noble) dont il chantera les louanges, mais qui risquera parfois d’influencer à son tour le répertoire de son griot, en fonction de ses propres caprices.

Nous maintenons le curseur sur la présentation d’un griot, tout simplement pour mettre des traits caractéristiques appropriés sur le spectacle auquel, s’est donné le président de la Cour constitutionnel le 03 mai dernier. Aboudou Assouma n’a pas hésité à troquer sa toge de haut magistrat, contre les apparats de griot de la cour royale des Gnassingbé.

En bon perroquet, sans tamtam ni flûtes, il a épluché les réalisations de Faure Gnassingbé au cours de son précédent mandat, et ce non sans unbrin de « larbinisime ».

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Pour lui tout se passe au Togo comme sur les roulettes et surtout son maitre a œuvré en cinq (05) ans pour que les Togolais puissent vivre comme « Alice aux pays des Merveilles ».

« Votre triomphe est le fruit de votre dynamisme », a lancé Aboudou Assouma à l’endroit de Faure Gnassingbé, devenu visiblement inconfortable, face à cette pluie d’éloges qui s’abattaient sur lui.

Une ironie de mauvais goût Dans son élan ridicule, le président de la cour constitutionnelle, s’est laissé aller à une incantation politique en évoquant les résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020, avec allusion faite au candidat Agbéyomé Kodjo de la Dynamique Kpodzro, qui ré- clame toujours sa victoire.

Pour Aboudou Assouma, à partir du moment où la plus haute instance constitutionnelle du pays a validé l’élection d’un candidat, aucune contestation tendant à défier l’autorité ne peut être tolérée.

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« Si d’aventure, par mégarde ou étourderie, quelqu’un tente de s’y opposer, la force doit rester à la loi, dans sa rigueur, quel que soit l’âge de son auteur. » a-t-il déclaré, indexant implicitement le nonagénaire, Monseigneur Kpodzro, qui continue selon ses termes, à défier l’autorité en place.

« La loi est égale pour tous. On ne peut pas se réfugier derrière son âge et défier l’autorité.

Même sur une civière, l’auteur doit répondre de ses actes devant la justice » a martelé le président de la Cour constitutionnelle.

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Aboudou Assouma est allé encore plus loin en qualifiant « la supposée victoire » du candidat Agbéyomé d’une victoire imaginaire. « Notre cour constitutionnelle n’est pas une église. Ce n’est pas l’église de Kpodzro. Leur République, c’est la république Gondwanaise, une République imaginaire », a-t-il ironisé.

Le même folklore, la même hypocrisie

L’hypocrisie est l’arme la plus redoutable que Faure Gnassingbé utilise depuis son avènement à la tête du Togo.Plusieurs barons de son propre système, des militants de haut hauts rangs faiseurs de rois, et des opposants, l’ont appris à leurs dépens, parce que l’ayant sous-estimé.

C’est exactement ce visage d’hypocrite que le locataire de la marina, présentait lorsqu’il récitait pour la quatrième fois la phrase consacrée « Devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté populaire je jure solennellement de respecter et de défendre la Constitution que le peuple togolais s’est librement donnée ».

Faure Gnassingbé sait pertinemment qu’il est loin d’incarner un homme d’Etat qui a dans son ADN, le respect de la « Bible du Togo », qui n’est rien d’autre que la Constitution qui régit la vie socio-économique et politique du pays.

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De l’avis de l’opinion, les Togolais sont habitués à ce folklore. La plupart sont devenus sceptiques et ont appris à ne rien attendre du chef de l’Etat. L’une de ses stratégies est de se verser très souvent dans des promesses fallacieuses pour embobiner et endormir le peu de citoyens qui croient encore à lui.

En conclusion, les agissements et prises de position du président de la Cour constitutionnelle viennent apporter de l’eau au moulin de beaucoup d’observateurs qui estiment que cette institution est la solde du système en place et ne fait qu’avaliser les résultats concoctés dans l’Etat-major du parti au pouvoir. Elle vient encore cette cour, de baliser la voie au quatrième mandat de

Faure Gnassingbé, un de trop qui présage toutes les dérives socio-économiques et politique. Surtout quand on sait que l’envie du pouvoir est insatiable chez le prince de Pya et sa minorité qui pillent sans vergogne le Togo et se la coulent douce au détriment de la majorité qui ploie sous le joug de la misère ambiante.

Le Panafricain

Source : Togoweb.net