Pour la Dynamique Chrétienne pour l’Unité et le Développement (DCUD), il est temps pour la République Démocratique du Congo, anciennement Zaïre, plongée dans la nuit noire des crises multiformes depuis son indépendance le 30 juin 1960, de tourner la page de la sinistrose pour regarder l’avenir avec optimisme. Pour ce faire, l’élection présidentielle du 23 décembre 2018 ne doit pas seulement être une occasion de réaliser le vœu d’alternance nourri par la majorité des Congolais, mais l’occasion à ne pas rater pour ériger un régime n’ayant pour unique préoccupation de faire table rase du passé et de poser les bases d’un avenir meilleur.
Et celui qui a la tête de l’emploi, selon la DCUD dont les membres ont tenu une assise samedi, 21 juillet à Kinshasa, n’est autre que le Cardinal Laurent Mosengwo Pasinya, un prélat réputé intègre et courageux qui n’a pas hésité ces trente dernières années à confronter les différents pouvoirs qui se sont succédé à Kinshasa, même à l’époque où il était Archevêque de Kisangani, loin de la capitale où il n’a été nommé qu’en 2007, en leur disant leurs quatre vérités à chaque fois qu’il s’est agi de défendre les intérêts du peuple opprimé.
Pour exorciser les démons du Congo et partir sur de nouvelles bases
La DCUD qui dit relayer ainsi les prières des fidèles des différentes églises de la RDC affirme que celui qui devrait succéder au président Joseph Kabila devenu un chef d’Etat inconstitutionnel depuis l’expiration de son mandat en 2016 devrait être à même de remettre le pays sur les rails et assainir les mœurs. Mais pas seulement. Il devrait être aussi une personnalité qui n’est pas intéressé par le pouvoir d’Etat, mais juste quelqu’un préoccupé de balayer la maison pour laisser s’installer un pouvoir qui sur cette lancée gouvernera le pays autrement que l’ont fait les hommes politiques ces 58 dernières années.
« Le Cardinal Mosengwo n’est pas une personnalité politique qui va chercher à arriver au pouvoir pour s’y cramponner. C’est un homme de Dieu. Que la période de son passage au pouvoir soit une transition pour assoir la démocratie. Et qu’après cinq ans que nous ayons des bonnes élections », affirme à ce propos Odette Babandoa, Secrétaire exécutive de la DCUD lors d’un entretien avec nos confrères de Radio Okapi, non sans souhaiter toutes les forces vives congolaises soutiennent cet appel et œuvrent à le faire accepter par le prélat âgé de 78 ans en octobre prochain dont la succession à la tête de l’Archidiocèse de la capitale Congolaise se prépare de plus en plus, surtout depuis la nomination en février dernier de Mgr. Fridolin Ambongo, à la fonction d’Archevêque coadjuteur de Kinshasa.
Même si Mgr Mosengwo n’est pas demandeur, comme cela est évident, il n’est pas exclu que dans les jours à venir, l’appel de la Dynamique Chrétienne pour l’Unité et le Développement constitue une véritable pomme de discours entre le régime illégitime et illégal en place à Kinshasa et l’église catholique régulièrement pointée du doigt comme incitant à la rébellion contre les autorités.
Source : www.cameroonweb.com