Présidentielle: comprendre l’immixtion de Mgr Kpodzro dans le processus

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« Vous êtes la lumière du monde, vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien » Matthieu 5, 13.

La politique c’est l’art d’organiser la cité. Et ce rôle incombe à tous les citoyens. Ceci dit la politique se base sur le vécu quotidien, les conditions de vie des citoyens et surtout le désir que les choses s’améliorent. Donc la politique n’est ni réservée à un âge donné, ni l’apanage d’un sexe, ni d’une religion donnée.

En occident, l’Église Catholique depuis toujours a été au-devant de la scène politique et parfois c’est vu dans le rôle de décideur politique, jusqu’à un passé très récent ou la religion a été séparée de la politique, le pouvoir temporel du pouvoir spirituel. Mais l’Église n’a jamais cessé de dénoncer les abus sur les personnes faibles ou vulnérables. Elle a toujours assumé son rôle d’éveilleur de conscience et donne son point de vue sur la situation politique, sociale, économique et culturelle des pays.

À travers sa Doctrine Sociale, enseignée dans les séminaires, l’Église a été de tous les combats.

En 1891 face au problème du travail, élément primordial de la question sociale, le Pape Léon XIII sort une encyclique : « Rerum Novarum » qui traite et dénonce la condition misérable des ouvriers. En 2015, face aux problèmes environnementaux surtout climatiques, le Pape François sort une encyclique « Laudato Si » invitant à « la sauvegarde de la maison commune ».

Il met en garde contre la dissociation de la technique et de l’éthique sans avoir la prétention de juger les questions scientifiques. De même la Conférence des Évêques de chaque pays après une analyse bien mûrie sort un document adressé à tous les fidèles, les femmes et les hommes de bonnes volontés, par rapport à une situation donnée dans le pays.

Mais combien sommes-nous à prendre connaissance ou à lire ces textes ?

Il est évident que, l’Église est l’institution la plus ancienne ; de par son expérience, elle est l’institution la plus organisée, la mieux éclairée et fiable en matière de vérité, justice, de gouvernance et d’assistance (voyons ce que devient la société européenne quand elle a décidé d’abandonner l’Eglise).

Aujourd’hui nous pensons toujours que sans une implication totale de l’Eglise locale, nos pays en Afrique auront toujours de la peine à décoller (le rôle de l’Église Béninoise dans l’avènement de la démocratie, à travers l’organisation de la Conférence Nationale Souveraine. Au Congo : le rôle de l’Église dans la politique n’est plus à démontrer.)

J’ai écouté un Prêtre au cours de la messe qui lisait et expliquait à ses fidèles la lettre pastorale des Évêques sur la situation politique et sécuritaire du pays. Un acte patriotique et louable qu’il faut encourager chez beaucoup de prêtre ou responsable religieux car sans une population éclairée et éveillée sans des guides spirituels ou politiques engagés et convaincus, nos pays et nos populations n’auront pas la paix, ni la sécurité et ne seront pas heureux.

Benois DOS REIS.

Source : Togoweb.net