Préoccupé, le Conseil de l’Entente à la recherche de stratégies efficaces de lutte à Lomé

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Abidjan, Ouaga, Niamey…, il y a bien des villes des pays du Conseil de l’Entente qui ont été touchés ces dernières années par le terrorisme, au point que la situation est devenue préoccupante dans l’Espace Entente. Et c’est un secret de polichinelle de dire que la sous-région traverse une période troublée de son histoire. La paix chèrement acquise depuis les indépendances, est aujourd’hui menacée par de nouvelles formes de violence dont le terrorisme est assurément la plus sournoise. Il s’attaque non seulement aux institutions de nos Etats mais remet en cause les fondements culturels des Etats membres.

Pour y chercher des approches de solution à cette situation sécuritaire qui se dégrade au jour le jour, le Comité des Experts en charge de la Sécurité et des Frontières des pays du Conseil de l’Entente ont ouvert depuis ce mardi matin à Lomé, leur 4ème réunion ordinaire.

Réunis autour du thème « Détérioration de la situation sécuritaire dans l’Espace Entente, nouvelles menaces, nouvelles approches nationales et sous-régionales », ces Experts auront d’après le Secrétaire exécutif du CE, Patrice Kwamé, dans leur viseur, deux objectifs, à savoir, le renforcement de la compréhension de l’extrémisme violent pour en proposer deux approches de réponses, et la validation d’un projet de directive sur la prévention de l’extrémisme violent dans l’Espace Entente à proposer au prochain Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du CE.

Toujours d’après M. Kwamé, pour atteindre ces objectifs précités, il sera question au cours de ces deux jours d’assise de deux communication dont l’une tourne autour de l’ « Evolution des menaces sécuritaires dans l’Espace Entente, défis, réponses actuelles et perspectives des menaces sécuritaires dans l’Espace Entente », et l’autre sur « Les nouvelles dynamiques sous-régionales de gestion des frontières ».

Dans son mot d’ouverture de ces assises, le président du Comité des Experts, en charge de la Sécurité et des Frontières, a relevé le fait que les « nouvelles formes de menaces, la montée en puissance du terrorisme, de l’extrémisme violent, de crimes transfrontaliers organisés et les menaces de tout genre, constituent des obstacles de taille à la stabilité nationale et régionale, à la sécurité et à la croissance économique ». Et donc, étant donné que tous les pays membres aspirent à la croissance économique, il devient alors « impératif de songer aux mécanismes et stratégies efficaces de lutte contre ce phénomène ».

A en croire le Secrétaire exécutif du CE, le rendez-vous de Lomé a été précédé par deux autres ateliers régionaux sur la prévention de l’extrémisme violent, à Abidjan en mai 2018 et à Ouagadougou en mai 2019 qui ont permis de renforcer les capacités des experts des pays membres ensemble avec leurs collègues du Mali, du Sénégal, du Ghana et du Cameroun. Il en est ressorti un constat principal selon lequel, il y a nécessité d’une meilleure compréhension des menaces sécuritaires actuelles et leur évolution en vue d’adopter de nouvelles approches.

Les propositions qui sortiront de la 4ème réunion des Experts en charge de la Sécurité et des Frontières seront soumises au Conseil des ministres qui pour sa part se réunit toujours à Lomé, le 20 Septembre prochain.

T228

Source : telegramme228.com