Pourquoi Faure Gnassingbé ne doit pas être le bienvenu à Londres 3 juin 2019

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Pourquoi Faure Gnassingbé ne doit pas être le bienvenu à Londres                                                                            3 juin 2019

Par Marcelle Apévi, togo-online.net
Selon nos informations, une délégation conduite par Faure Gnassingbé visite dans les prochaines heures, la capitale Anglaise, Londres, pour dit-on, vanter les mérites du Plan National de Développement (PND 2018-2022) et la sécurité dans la sous-région ouest-africaine, les nouvelles trouvailles pour piller les ressources du pays. Il est donc normal de présenter la personne et l’équipe qu’il conduit pour amener les ressortissants Togolais résidents en Angleterre et les autorités Anglaises à réserver un accueil chaleureux à ce jeune dictateur sanguinaire africain qui n’a aucune considération pour l’être humain qui est un être sacré.

Le rappel des tristes souvenirs de 2005 sont nécessaires pour permettre aux uns et aux autres de remémorer les tueries qui lui ont permis de confisquer le pouvoir, à la suite d’un coup d’Etat constitutionnel qui, au regard de l’article 148 de la Constitution Togolaise, est considérée comme un crime imprescriptible contre la nation et sanctionnée conformément aux lois de la République.

En effet, quelques minutes seulement après l’annonce du décès de Feu général Eyadema, l’armée a violé les dispositions constitutionnelles qui prévoient la conduite à tenir en cas de vacance au poste de président de la République, pour faire allégeance à Faure Gnassingbé, imposé comme président de la République en lieu et place du président de l’Assemblée nationale d’alors, Ouattara Natchaba. Avec la complicité de l’armée, Faure Gnassingbé venait de commettre le crime imprescriptible et devrait avec ses complices, répondre devant les tribunaux du pays.

Par un tour de passe-passe, la Constitution fut sodomisée pour avaliser le crime imprescriptible commis. Sur une pression populaire qui a mobilisé tous les fils et toutes les filles du Togo, un rétropédalage fut fait, conduisant à une élection présidentielle contestée par le peuple. L’histoire retient que plus de 1000 togolais ont été tués pour faciliter le passage à Faure Gnassingbé qui confisque par la suite le pouvoir depuis 2005.

Le peuple Togolais ne s’est pas avoué vaincu. Des mouvements de contestations ont court depuis lors sans toutefois permettre au peuple jusqu’à présent, d’arracher sa souveraineté confisquée.

Avec toujours l’armée tribale et partisane à la solde du pouvoir dictatorial, des togolais y compris des enfants sont tabassés, blessés et tués par balles réelles, les domiciles sont violés, des acteurs politiques et civiles sont emprisonnés, bref les Droits de l’Homme sont constamment violés. En témoigne le récent rapport de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) qui épingle le Togo sur le plan des Droits de l’Homme. Tous les cas de violation flagrante des droits de l’homme y sont consignés.

Des crimes économiques sont également à mettre à l’actif de Faure Gnassingbé qui a créé un réseau de pilleurs professionnels qui détournent et accaparent les ressources du pays, laissant la majorité des Togolais, croupir dans la misère. Loin d’être une moquerie, comme preuve du triste sort réservé au peuple, Faure Gnassingbé met en œuvre un projet à travers lequel 166 francs cfa par jour sont distribués aux adeptes de gains faciles.

Sous Faure Gnassingbé, les pensionnaires des prisons du pays vivent dans des conditions inhumaines et dégradantes, conduisant aux suicides, aux tentatives de suicide, aux tentatives d’évasions… des prisonniers.

Sous Faure Gnassingbé, des cas de viol sont orchestrés par des jeunes de son entourage, dans une impunité totale. A la prison civile de Lomé, des femmes qui rendent visite à leur parent détenu, sont abusés par des militaires et gardiens de prison. Ceux-ci introduisent leurs doigts dans le sexe des femmes soi-disant que celles-ci dissimuleraient de la drogue et autres produits prohibés en milieu carcérale, dans leur entre-jambes. La situation a interpellé des défenseurs des Droits de l’Homme qui ont initié un sit-in malheureusement interdit par les autorités.

Sous Faure Gnassingbé, le Togo qui venait il y a juste quelques années de passer le cape de Pays Pauvre Très Endetté (PPTE) avec l’effacement total de sa dette extérieur se retrouve de nos jours endetté jusqu’au cou. On parle de plus de 2000 milliards de dette.

Sous Faure Gnassingbé, le système sanitaire est malade et gît dans un état comateux. Les Hôpitaux sont devenus de véritables mouroirs, promouvant la mort en lieu et place de la vie. Le système éducatif a lamentablement échoué.

Le Togo est l’un des rares pays au monde où la diaspora n’a le droit de vote. Et pourtant, la Constitution fait du droit de vote, un droit universel. Cette diaspora a qui ont refuse le droit de vote contribue au PIB à coût de milliards de Francs cfa à travers les envois directs déclarés pour soutenir la famille et atténuer la pauvreté créée par Faure Gnassingbé pour se venger des Togolais qui, comme une seul homme, se lève pour réclamer son départ et la fin du système RPT/UNIR qui terrorise le peuple.

Ce tableau peint présente une partie visible de l’iceberg, parlant de la méchanceté de ce régime assassin qui fait ces derniers temps, du braquage, un mode d’extorsion des avoirs des citoyens et étrangers.

Se pointer devant l’opinion pour parler du Plan National de Développement (PND), un programme déjà voué à l’échec à cause des hommes peu recommandables et à moralité douteuse qui rodent autour du gâteau, résonne comme une provocation et doit être traité comme tel, face à la souffrance du peuple Togolais.

Si avec plus de 50 projets lancés par Faure Gnassingbé, le panier de la ménagère est pauvre, très pauvre, que ferait un PND autour duquel rodent des vautours, des pilleurs et détourneurs professionnels chapeautés par Faure Gnassingbé lui-même ?

Togo-Online.net